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Innovation au Maroc : le frein du financement freine l’élan entrepreneurial
À Casablanca, l’innovation au sein des entreprises marocaines continue de se heurter à un obstacle majeur : le financement. C’est ce que révèle la première enquête nationale sur l’innovation, présentée lundi 29 septembre par la Fondation Gen J, présidée par Tarik Haddi.
L’étude montre que si l’envie d’innover est réelle près de 77 % des entreprises interrogées déclarent mener des projets innovants , seulement 30 % considèrent l’innovation comme un axe stratégique. Cette disparité met en lumière un dynamisme encore superficiel, insuffisant pour transformer l’innovation en véritable levier de compétitivité.
Le principal frein reste l’accès aux ressources financières. Une entreprise sur deux cite ce facteur comme l’obstacle majeur à la concrétisation de projets ambitieux. Pour celles qui innovent, l’effort se concentre essentiellement sur l’amélioration de produits et l’adaptation aux besoins des clients, une démarche qui, bien que pertinente, reste marginale par rapport aux exigences d’une stratégie d’innovation complète.
Une ouverture encore limitée et un lien fragile avec les universités
L’enquête révèle également que l’ouverture vers des partenaires externes progresse lentement : près de la moitié des entreprises collaborent avec des acteurs extérieurs, signe que l’open innovation commence à s’implanter. En revanche, le lien avec le monde académique demeure faible : seulement 33 % des entreprises travaillent avec des laboratoires universitaires. Cette fracture prive l’écosystème marocain de l’expertise scientifique nécessaire pour monter en gamme et développer des projets à fort impact.
Du côté des startups, malgré la multiplication des incubateurs, accélérateurs et fonds nationaux, de nombreux obstacles persistent : un cadre juridique inadapté, une fiscalité peu incitative et un accès au marché complexe. Les « deal flows » restent insuffisants, limitant la capacité des jeunes entreprises à croître et à attirer des investisseurs.
Des recommandations pour relancer l’écosystème
Face à ce constat, les auteurs de l’étude préconisent plusieurs actions : investir davantage dans l’éducation et la recherche, adapter les instruments de financement, inscrire l’innovation au cœur des politiques industrielles, structurer un système national de l’innovation et renforcer les passerelles entre universités et entreprises.
Toutefois, ces mesures ne seront efficaces que si elles sont soutenues par une gouvernance dédiée et une volonté politique forte. L’enquête, menée auprès de plus de 370 acteurs économiques et universitaires, souligne que le Maroc dispose de talents et d’intentions, mais que sans levier financier clair, l’ambition d’une économie innovante risque de rester théorique.