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Investissements : l’Italie trace sa route vers le Sahara marocain
Face à un Sahara marocain en plein essor, l’Italie aiguise ses ambitions économiques. Plusieurs entreprises transalpines multiplient les signaux d’intérêt pour investir dans les provinces du Sud, un territoire désormais perçu comme un pôle stratégique de développement. Tourisme, industrie halieutique, énergies renouvelables ou agriculture : les opportunités foisonnent, et les investisseurs italiens ne veulent pas rester à quai.
« J’ai actuellement sur ma table plusieurs demandes en ce sens », confie Giulio Frascatani, président de la Chambre de commerce italienne au Maroc, en évoquant les sollicitations d’entreprises italiennes intéressées par les régions de Laâyoune, Dakhla et Guelmim. Dans une interview publiée par L’Economiste, il souligne que l’exportation de produits agricoles et halieutiques vers l’Italie figure parmi les priorités identifiées, tout comme les projets liés à l’hydrogène vert.
Si les investissements italiens restent encore principalement concentrés à Agadir, des groupes hôteliers se sont déjà implantés dans la région de Dakhla, attirés par son potentiel touristique grandissant. Ce frémissement témoigne d’un glissement progressif des intérêts économiques italiens vers le Sud marocain, qui s’inscrit dans une dynamique de diversification des échanges bilatéraux.
Des échanges déjà solides
Les chiffres confirment cette relation commerciale dense : en 2023, les importations marocaines depuis l’Italie ont atteint 34,43 milliards de dirhams, tandis que les exportations marocaines vers l’Italie se sont établies à 22,31 milliards, selon l’Office des changes. Le textile, les produits de la mer et les dérivés du pétrole figurent en tête des marchandises échangées.
Dans l’industrie de la mode, la synergie entre les deux pays est particulièrement emblématique : des pièces signées Armani, Versace ou Dolce & Gabbana sont confectionnées à Casablanca et Tanger, avant de repartir vers les vitrines italiennes. « Tanger est un véritable hub pour la mode italienne », insiste Frascatani, en soulignant le rôle logistique crucial du port Tanger Med.
Vers une coopération renforcée
En toile de fond, la volonté de renforcer les partenariats économiques et industriels reste forte. La Chambre de commerce italienne au Maroc entend développer les secteurs de l’agriculture, de l’agrochimie et des énergies propres, tout en accompagnant les entreprises italiennes dans leurs projets d’implantation au Sud.
Concernant l’arrêt controversé de la Cour de justice de l’Union européenne sur les accords agricoles et de pêche avec le Maroc, Frascatani précise que Rome ne s’est pas officiellement prononcée. Il préfère souligner la perspective prometteuse de l’initiative atlantique lancée par le Maroc, qui vise à désenclaver les pays du Sahel via ses provinces du Sud – une ambition géostratégique à laquelle l’Italie pourrait trouver une place.
Dans un contexte de mutation géoéconomique, le Sahara marocain s’impose peu à peu comme un trait d’union entre l’Europe et l’Afrique. Et l’Italie, en quête de nouvelles alliances, semble bien décidée à y inscrire son empreinte.
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