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Israël presse l’Égypte de freiner les soutiens à Gaza
Alors que la pression internationale s’intensifie sur Israël pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza, une nouvelle source de tension diplomatique surgit aux portes du Sinaï. Mercredi, le gouvernement israélien a exhorté Le Caire à freiner les initiatives pro-palestiniennes en cours sur son territoire, notamment la marche internationale prévue à la frontière israélo-égyptienne et la caravane Soumoud, qui rallie plusieurs pays du Maghreb.
Composée de militants venus de Tunisie, d’Algérie, du Maroc et de Mauritanie, la caravane baptisée Soumoud — signifiant « résistance » en arabe — poursuit sa route à travers l’Afrique du Nord, avec pour objectif de rejoindre Rafah, point de passage entre l’Égypte et la bande de Gaza. À Tripoli, la capitale libyenne, le convoi a reçu un accueil populaire enthousiaste, avant d’envisager de traverser l’est libyen sous contrôle du maréchal Haftar, puis l’Égypte. Mais l’entrée dans ce dernier pays reste incertaine, faute d’autorisations délivrées à ce stade.
L’initiative suscite l’inquiétude des autorités israéliennes. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a appelé l’Égypte à empêcher « l’arrivée de manifestants jihadistes » à sa frontière. Dans un communiqué, il a demandé que toute tentative de franchissement vers Gaza soit strictement interdite, qualifiant ces actions de « provocations ». Le message est clair : Israël ne tolérera aucun mouvement de soutien à Gaza sans encadrement préalable.
Du côté égyptien, les autorités ont rappelé l’importance de respecter les procédures administratives. Le ministère des Affaires étrangères a souligné que toute manifestation organisée sur son sol par des délégations étrangères devait faire l’objet d’une autorisation officielle. Tout en réaffirmant son soutien aux droits des Palestiniens, Le Caire appelle à un équilibre entre solidarité et souveraineté nationale.
Sur le terrain, la marche internationale prévue le 19 juin regroupe près de 4.000 militants originaires de 44 pays. Leur plan : partir du Caire en bus, rejoindre Al-Arish dans le nord du Sinaï, puis marcher jusqu'à Rafah, soit environ 50 kilomètres en trois jours. Une mobilisation d’envergure qui n’est pas sans susciter des réticences. Plusieurs participants français ont été interpellés dès leur arrivée à l’aéroport du Caire ou à leur hôtel, selon les témoignages recueillis par l’AFP. Certains se trouvent encore retenus, leurs passeports confisqués.
« On est enfermés, on nous interdit de sortir et personne ne nous explique la situation », déclare une participante dans une vidéo envoyée à la presse. La délégation française espère toutefois que la situation sera rapidement débloquée grâce à l'intervention diplomatique des ambassades.
Alors que la bande de Gaza souffre toujours de restrictions sévères sur l’accès aux biens essentiels, les actions comme la marche internationale, la caravane Soumoud ou encore la flottille Madleen — récemment interceptée par Israël — tentent de remettre la question palestinienne au cœur de l’agenda mondial. Trois mouvements distincts, mais un objectif commun : dénoncer le blocus et exprimer leur solidarité avec la population gazaouie.
Dans un contexte marqué par plus de 20 mois de conflit, les pressions diplomatiques s’accroissent sur Israël, sommée d’ouvrir davantage de corridors humanitaires. En parallèle, les pays voisins, entre prudence sécuritaire et soutien politique à la cause palestinienne, tentent de trouver un fragile équilibre.
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