- 08:19Honduras : Le Maroc renforce son ancrage parlementaire en Amérique centrale
- 18:25Christie’s: La première vente d'œuvres d'art créées avec l'IA divise la communauté
- 17:26Réunion arabe à Ryad : Une réponse commune au plan de Trump pour Gaza
- 16:23Libération de Mohamed Boughalleb : Une victoire contre le décret 54
- 15:12Ligue Europa : Youssef En-Nesyri porte fenerbahçe en huitièmes de finale
- 14:26Le Maroc, moteur du dynamisme des exportations andalouses
- 13:29Nador: démantèlement d'un gang spécialisé dans le kidnapping de migrants
- 12:32Le Maroc, un moteur de croissance économique selon Bpifrance
- 11:22Lancement de l’Observatoire mexicain du Sahara marocain
Suivez-nous sur Facebook
Jean-Marie Le Pen : décès du fondateur du Front National à 96 ans
Jean-Marie Le Pen, figure emblématique et controversée de la scène politique française, est décédé à l'âge de 96 ans, mardi, en région parisienne. Celui qui a fondé le Front National, devenu Rassemblement National, laisse derrière lui une empreinte indélébile sur l'extrême droite française et un héritage marqué par des polémiques.
Une carrière marquée par la controverse
Né en 1928 à La Trinité-sur-Mer, Jean-Marie Le Pen a rapidement intégré la scène politique française après avoir servi sous l'uniforme de l'armée française en Indochine et en Algérie. Élu député en 1956, il s'est imposé comme une figure médiatique grâce à son style oratoire percutant et ses déclarations souvent provocantes.
En 1972, il fonde le Front National (FN), un parti qui attire des électeurs en rupture avec les partis traditionnels. Sous sa direction, le FN s'est concentré sur des thèmes comme l'immigration, la souveraineté nationale, et la critique des élites, attirant à la fois des soutiens et des critiques acerbes.
L'exploit inachevé de 2002
Le moment le plus marquant de sa carrière reste l'élection présidentielle de 2002. À 73 ans, pour sa quatrième tentative, il parvient à se qualifier pour le second tour, éliminant le candidat socialiste Lionel Jospin. Cependant, ce succès a déclenché une mobilisation massive contre lui, rassemblant des millions de personnes dans les rues pour dénoncer le racisme et l'extrême droite. Au second tour, Jacques Chirac l'emporte avec une large majorité.
Une figure divisée jusqu'à la fin
Jean-Marie Le Pen est resté fidèle à ses positions controversées tout au long de sa vie, accumulant les condamnations pour des propos jugés racistes, antisémites ou révisionnistes. Parmi ses déclarations les plus infâmes figure celle qualifiant les chambres à gaz de « point de détail de l’histoire », suscitant une indignation internationale.
En 2011, il cède la présidence du Front National à sa fille Marine Le Pen, amorçant un changement de cap pour le parti, renommé Rassemblement National. Ce transfert de pouvoir a toutefois exacerbé des tensions familiales et politiques, Jean-Marie Le Pen critiquant régulièrement la stratégie de « dédiabolisation » adoptée par sa fille.
Hommages et critiques après sa mort
À l’annonce de son décès, plusieurs personnalités politiques ont réagi. Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a salué « un homme qui a toujours défendu la souveraineté et l’identité française ». En revanche, des figures de la gauche, comme Jean-Luc Mélenchon, ont rappelé les aspects controversés de son héritage, dénonçant sa contribution à la propagation de discours haineux.
Jean-Marie Le Pen restera une figure polarisante, symbole d'une extrême droite française qui, sous son impulsion, est passée de la marginalité à une force politique incontournable. Si ses idées continuent de susciter des débats, son rôle dans l’histoire politique contemporaine ne laisse personne indifférent.
Commentaires (0)