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La Colombie secouée par une vague d’attentats meurtriers
La Colombie replonge dans la violence. Vendredi, l’armée a massivement renforcé sa présence dans plusieurs régions du pays après une série d’attaques coordonnées qui ont fait au moins 18 morts et des dizaines de blessés. Ce regain d’instabilité survient à un an de l’élection présidentielle et quelques jours seulement après la mort de Miguel Uribe, candidat favori de la droite, victime d’un attentat le 11 août.
Jeudi après-midi, Cali, troisième ville du pays, a été frappée par un attentat d’une rare intensité. Un camion piégé a explosé à proximité d’une base aérienne, provoquant la mort d’au moins six personnes et blessant plus de soixante autres. Le maire Alejandro Eder a dénoncé une « attaque narcoterroriste » et réclamé la militarisation de la ville. Les images diffusées sur les réseaux sociaux montraient des véhicules incendiés, des bâtiments aux vitres soufflées et des habitants en état de choc.
Les autorités pointent la responsabilité de l’État-Major Central (EMC), un groupe dissident issu de l’ex-guérilla des Farc. Le ministre de la Défense Pedro Sanchez a qualifié l’explosion d’« attentat terroriste injustifiable contre la population civile de Cali ». Le parquet a annoncé l’arrestation de deux suspects qui auraient participé à la mise en œuvre des explosifs. L’armée a déployé troupes, artillerie et avions de reconnaissance dans la zone du Canyon de Micay, un bastion de la production de coca.
Au même moment, dans la région d’Antioquia, au nord-ouest du pays, douze policiers ont été tués lors d’affrontements avec des guérilleros. Une attaque de drone visant un hélicoptère de la police, engagé dans une mission d’éradication de cultures de coca, a accentué le chaos. Cette opération a été attribuée au groupe armé Calarca, né d’une scission de l’EMC.
Le président Gustavo Petro, lui-même ancien guérillero, a dénoncé une « mafia internationale » à l’origine de ces violences. Il a affirmé que son gouvernement ne céderait pas face aux bandes armées qui prospèrent sur le narcotrafic. Mais ses efforts pour relancer les pourparlers de paix avec les dissidences de l’ex-Farc peinent à porter leurs fruits. L’EMC, après avoir accepté un dialogue en 2023, a rompu les négociations l’année suivante sous l’impulsion de son chef, Ivan Mordisco.
Alors que Cali vit sous état d’alerte, la gouverneure régionale Dilian Francisca Toro a promis que « le terrorisme ne vaincra pas » et offert une prime de 10.000 dollars pour toute information. Mais pour de nombreux Colombiens, ces nouvelles attaques rappellent la fragilité d’un pays où, malgré l’accord de paix signé en 2016, la guerre n’a jamais totalement cessé.