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Justice Mauritanienne : L’ancien président Abdelaziz écope de 15 ans fermes
L'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a été condamné, ce mardi 14 mai 2025, à quinze ans de prison ferme par la cour d’appel de Nouakchott. Une peine alourdie par rapport au jugement de première instance prononcé en décembre 2023, qui l’avait sanctionné de cinq ans de détention pour enrichissement illicite et blanchiment d’argent.
Le verdict marque un tournant historique dans l’histoire judiciaire du pays. L’ex-chef de l’État, âgé de 68 ans, avait dirigé la Mauritanie de 2008 à 2019, après un coup d’État militaire, avant de céder le pouvoir à son ancien allié devenu rival, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Ce dernier a initié un processus de reddition des comptes, plaçant son prédécesseur au centre d’un vaste procès impliquant plusieurs figures de l’ancien régime.
Jugé en appel depuis novembre 2024 aux côtés de proches collaborateurs, dont deux anciens Premiers ministres, des ex-ministres et hommes d’affaires influents, Abdelaziz était accusé d’avoir détourné des fonds publics, usé de son influence pour asseoir un empire financier personnel, et procédé à des montages frauduleux à grande échelle.
En plus de la peine de prison, la cour a ordonné la confiscation de l’ensemble de ses biens et a prononcé la déchéance de ses droits civiques, le privant de toute possibilité de se représenter ou de participer à la vie politique. À l’annonce de la sentence, l’ancien président est resté impassible, fidèle à son attitude depuis l’ouverture de son procès.
Détenu depuis janvier 2023, après une brève remise en liberté entre 2021 et 2022, Mohamed Ould Abdelaziz est l’un des rares anciens chefs d’État africains condamnés pour des faits de corruption commis durant leur mandat. Un fait notable, à l’heure où de nombreux dirigeants ne sont inquiétés que pour des exactions ou des crimes de guerre.
Cette décision vient renforcer le message d’un pouvoir judiciaire qui se veut plus indépendant et déterminé à lutter contre l’impunité. Elle marque également un point de rupture définitif entre deux hommes qui furent autrefois des piliers du même régime.
En Mauritanie, cette condamnation résonne comme un signal fort à l’élite dirigeante et à l’opinion publique, dans un pays encore fragile où la transparence, la justice et la lutte contre la corruption restent des enjeux majeurs.
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