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Koudia Al Baida : la renaissance d’un parc éolien emblématique
Le Maroc franchit une nouvelle étape dans sa stratégie énergétique durable en rénovant en profondeur la centrale éolienne de Koudia Al Baida, située près de Tétouan. L’ambitieux projet de repowering, conduit par Siemens Gamesa en partenariat avec Masen et EDF Renouvelables, est présenté comme le plus important jamais réalisé en Afrique. Résultat : une capacité doublée à 100 mégawatts avec seulement 20 éoliennes nouvelle génération, contre 90 auparavant.
Mise en service en 1999, la centrale de Koudia Al Baida est l’une des pionnières du paysage énergétique marocain. Son rééquipement, aujourd’hui en voie d’achèvement, permet de multiplier par neuf la puissance unitaire de chaque turbine. Cette transformation radicale ne se limite pas à une simple modernisation : elle réduit également l’empreinte au sol de l’installation, facilite la maintenance, et optimise les coûts logistiques, tout en renforçant les performances globales.
Un modèle stratégique pour l’Afrique
Dans un contexte mondial où de nombreuses infrastructures éoliennes approchent la fin de leur durée de vie, le repowering devient une alternative rationnelle à la reconstruction. Siemens Gamesa anticipe que cette stratégie pourrait générer jusqu’à 89 gigawatts de capacité d’ici 2026, bien au-delà des 11 gigawatts déjà annoncés. À ce jour, Koudia Al Baida demeure le seul projet de ce type programmé sur le continent africain avant 2032.
Le projet a été financé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), soutenue par un consortium de banques nationales et internationales. Siemens Gamesa s’est chargée de l’ingénierie, de l’approvisionnement et de la construction, selon un contrat EPC (Engineering, Procurement and Construction). Ce montage témoigne de la capacité d’acteurs internationaux à conjuguer expertise technique et financement innovant dans des marchés en pleine mutation.
Une démarche durable et circulaire
Le démantèlement des anciennes infrastructures a fait l’objet d’un traitement exemplaire. Les mâts ont été recyclés dans des fonderies marocaines, les composants mécaniques reconditionnés, et les pales – plus complexes à traiter – ont été broyées sur place, avant d’être réutilisées dans l’industrie du ciment. Cette démarche illustre l’importance croissante accordée aux abex (dépenses d’abandon), souvent absentes des modèles économiques classiques. Elle montre également qu'une gestion rigoureuse de la fin de vie des installations peut rimer avec performance environnementale et industrielle.
Un levier de transmission des compétences
Au-delà des gains énergétiques, la rénovation de Koudia Al Baida a également permis de soutenir la formation professionnelle. Onze éoliennes complètes ont été offertes à plusieurs établissements marocains, dont l’université de Tétouan, l’Ifmeree de Tanger et l’OFPPT. Les étudiants peuvent désormais manipuler des équipements à l’échelle réelle, une opportunité rare qui transforme la théorie en pratique concrète.
Dans une région où les énergies renouvelables représentent un levier de développement majeur, cette dimension pédagogique revêt une importance stratégique. En misant sur le capital humain autant que sur la technologie, le Maroc confirme son ambition de devenir un leader africain de la transition énergétique, en plaçant la durabilité et l’inclusion au cœur de ses projets.
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