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L’AfD sous surveillance : l’Allemagne reconnaît officiellement son virage extrémiste
Le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), arrivé en deuxième position lors des législatives anticipées de février 2025, a été officiellement classé comme un mouvement d’extrême droite avéré par l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV). Cette décision marque une nouvelle étape dans la confrontation entre les institutions démocratiques allemandes et la formation populiste, dont l’idéologie est désormais jugée incompatible avec les principes fondamentaux de la République fédérale.
Jusqu’à récemment, seules certaines structures régionales et la branche jeunesse du parti étaient considérées comme extrémistes. Le BfV étend désormais cette qualification à l’ensemble de l’AfD, invoquant une vision ethnocentrée du peuple allemand et un discours discriminatoire ciblant les personnes issues de l’immigration, en particulier celles originaires de pays à majorité musulmane.
Selon le rapport rendu public vendredi, cette idéologie se traduit par des déclarations répétées contre les étrangers, les musulmans et les minorités, venant de nombreux responsables du parti. Le BfV évoque une « agitation constante » de nature à alimenter les peurs et à légitimer l’exclusion de certains groupes sociaux.
L’analyse, qui s’est déroulée sur une période de trois ans, s’appuie sur les déclarations de dirigeants de l’AfD, ainsi que sur l’évolution interne du parti, notamment la constitution de son groupe parlementaire au Bundestag. Pour la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser, cette classification confirme que l’AfD « agit contre l’ordre démocratique » et tente de « diviser la société en traitant certains citoyens comme inférieurs ».
Ce classement ouvre la voie à une surveillance renforcée du parti par les services de renseignement, dans le respect du cadre légal allemand. Cela pourrait inclure la surveillance des communications, des réunions internes ou de certaines figures de proue du mouvement.
Fondé en 2013, l’AfD a progressivement abandonné ses premières revendications eurosceptiques pour adopter un discours identitaire radical. Son score de 20,8 % en 2025, doublant quasiment son résultat de 2021, en a fait une force incontournable de la scène politique allemande — tout en suscitant de vives inquiétudes sur la banalisation des idées extrémistes dans le débat public.
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