-
18:15
-
18:00
-
17:45
-
17:20
-
17:05
-
16:44
-
16:27
-
16:26
-
16:00
-
15:48
-
15:46
-
15:45
-
15:30
-
15:19
-
15:00
-
14:45
-
14:35
-
14:34
-
14:14
-
14:00
-
13:54
-
13:35
-
13:28
-
13:27
-
13:16
-
13:11
-
13:00
-
12:45
-
12:36
-
12:13
-
12:00
-
11:48
-
11:38
-
11:24
-
11:18
-
11:11
-
10:46
-
10:41
-
10:30
-
10:00
-
09:45
-
09:35
-
09:35
-
09:26
-
09:15
-
09:14
-
09:00
-
08:52
-
08:40
-
08:30
-
08:02
-
08:00
-
07:42
-
07:31
-
07:10
-
07:09
-
22:44
-
22:13
-
21:44
-
21:28
-
21:11
-
20:41
-
20:30
-
20:16
-
19:48
-
19:34
-
19:09
-
19:00
-
18:43
-
18:31
Suivez-nous sur Facebook
La chute des captures marocaines fragilise la filière européenne de la sardine
La raréfaction des sardines marocaines fait trembler toute la chaîne européenne de la conserve. En France, les industriels tirent la sonnette d’alarme face à une baisse spectaculaire des approvisionnements qui menace de faire grimper les prix dans les rayons.
Depuis plusieurs mois, les enseignes françaises observent une diminution inquiétante des stocks. Les produits d’entrée de gamme sont les premiers à disparaître, au grand dam des consommateurs qui plébiscitent ce poisson à la fois abordable, riche en oméga 3 et en vitamine D.
Une dépendance forte aux eaux marocaines
La majorité des sardines consommées en France provient traditionnellement des côtes atlantiques marocaines, avant d’être expédiées vers les conserveries bretonnes. Or, ces dernières années, les prises ont fortement reculé. D’après des sources professionnelles, les captures marocaines auraient chuté de près de 40 % entre 2022 et 2024, sous l’effet conjugué du réchauffement des eaux de surface, du déplacement des bancs vers le large et d’une diminution du plancton, élément vital de la chaîne alimentaire marine.
Le spectre d’une flambée des prix
Cette tension sur l’offre se répercute déjà sur les prix. Le président de la Confédération des conserveurs de poissons, Christian Racle, prévient que «le kilo de sardines pourrait bientôt coûter le double si rien n’est fait». Chaque année, la France transforme environ 20 000 tonnes de sardines, dont l’essentiel provient du Maroc et, dans une moindre mesure, du Portugal.
Les pêcheurs français, eux aussi fragilisés par une baisse de rendement dans le golfe de Gascogne, ne sont pas en mesure de compenser ce manque. Plusieurs conserveries bretonnes, comme Chancerelle ou Gonidec, signalent des stocks au plus bas et craignent un arrêt de certaines lignes de production.
Des alternatives limitées
Pour atténuer la pénurie, certains industriels envisagent de se tourner vers l’Amérique du Sud. Mais ces sardines sont jugées de qualité inférieure, moins savoureuses et moins riches en acides gras essentiels, ce qui risque de décevoir les amateurs.
Une ressource à préserver
Au-delà des enjeux économiques, la sardine occupe une place particulière dans la culture culinaire française, en particulier en Bretagne où elle est considérée comme un patrimoine gastronomique. Les experts de l’Ifremer plaident pour une régulation plus stricte des captures et une coopération renforcée avec le Maroc afin de garantir la durabilité de cette ressource.
Si rien n’est fait, la petite boîte de sardines, symbole populaire et accessible, pourrait bientôt devenir un produit de luxe dans les rayons européens.