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Lviv : l’Ukraine expose son savoir-faire militaire et cherche des investisseurs
Robots futuristes, drones armés et systèmes d’intelligence artificielle : Lviv a accueilli cette semaine le plus grand salon des technologies militaires d’Ukraine, vitrine du « savoir-faire » développé depuis le début de l’invasion russe en février 2022. L’événement, organisé sur deux jours, avait un double objectif : démontrer la capacité d’innovation du pays et attirer des investisseurs étrangers.
« Il faut oublier la Silicon Valley, c’est le passé. L’Ukraine est le futur », a lancé Andrius Kubilius, commissaire européen à la Défense, présent au salon.
Une expertise née de la guerre des drones
L’Ukraine, confrontée chaque nuit à des attaques massives de drones russes, a misé sur des solutions peu coûteuses, comme les brouilleurs électroniques et les drones d’interception. Selon l’armée de l’air ukrainienne, plus de 80 % des drones ennemis sont abattus, contre moins de cinq sur la vingtaine ayant pénétré récemment dans l’espace aérien polonais, révélant les lacunes de l’Otan.
Au salon, de petits drones civils reconvertis en armes côtoyaient des robots destinés au ravitaillement ou à l’évacuation des blessés, connectés à des systèmes d’intelligence artificielle.
Attirer des capitaux étrangers
Malgré l’ingéniosité ukrainienne, les investissements étrangers restent « dérisoires », déplore Iaroslav Ajniouk, PDG de The Fourth Law, qui développe des systèmes d’IA pour drones. « La seule façon de vaincre la Russie est de remporter la course aux armements », avertit-il.
Des signaux positifs apparaissent toutefois : Brave1, plateforme gouvernementale, a annoncé plus de 100 millions de dollars d’intentions d’investissement, dont 15 millions levés par Swarmer, une société de drones pilotés par IA. Mais comparés aux 170 millions de dollars dépensés chaque jour par l’Ukraine pour mener la guerre, ces montants restent marginaux.
Obstacles et coproductions
Les lourdeurs bureaucratiques et les restrictions sur les exportations freinent encore l’essor du secteur. Pour contourner ces obstacles, l’Ukraine mise sur des projets conjoints à l’étranger : un premier accord a été signé au Danemark, et plus de 25 entreprises étrangères ont transféré une partie de leur production dans le pays.
« Nous sommes en phase d’apprentissage », souligne Artem Moroz, de Brave1. « Au fil du temps, les levées de fonds prendront de l’ampleur. »