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Meurtre d’Aboubakar Cissé : une deuxième expertise psychiatrique en cours
L’affaire du meurtre d’Aboubakar Cissé, jeune Malien de 22 ans poignardé à mort dans une mosquée à La Grand-Combe (Gard), connaît un nouveau développement judiciaire. Une première expertise psychiatrique a conclu à l’irresponsabilité pénale de l’auteur présumé des faits, Olivier Hadzovic, en raison de troubles psychiatriques graves, a annoncé jeudi la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, confirmant des informations relayées par la presse.
Le 25 avril dernier, dans la mosquée Khadidja, située dans cette petite commune de moins de 5 000 habitants, Aboubakar Cissé a été violemment tué de 57 coups de couteau. Le suspect, âgé de 20 ans, avait ensuite pris la fuite en Italie, où il s’est finalement rendu à la police avant d’être extradé vers la France. Il a été mis en examen le 9 mai pour « assassinat à raison de la race ou de la religion » et placé en détention.
Dès sa première comparution devant le juge d’instruction, Olivier Hadzovic n’avait pas été en mesure de s’exprimer. Son avocat, Me Adrien Gabeaud, avait alors évoqué des antécédents psychiatriques et demandé une évaluation de son état mental.
L’expertise menée dans le cadre de l’instruction a établi un diagnostic de schizophrénie aiguë et ancienne, avec des troubles psychotiques profonds ayant « aboli le discernement » de l’auteur au moment des faits. Ce constat rendrait le suspect pénalement irresponsable, conformément à l’article 122-1 du code de procédure pénale.
Néanmoins, une seconde expertise collégiale a été ordonnée par le magistrat instructeur, afin de confirmer ou d’infirmer ce premier diagnostic. Deux experts psychiatres sont désormais en charge de cette nouvelle évaluation.
« Cet avis ne constitue pas une surprise », a déclaré Me Gabeaud à l’AFP. L’avocat affirme que son client souffre de délires auditifs, « il entend des voix ». Il considère que la nouvelle expertise est « tout à fait conforme à la pratique dans les affaires où des troubles mentaux graves sont constatés ».
L’enjeu désormais est crucial : si l’irresponsabilité pénale est confirmée, Olivier Hadzovic ne pourra pas être jugé, mais pourrait être interné en hôpital psychiatrique. Dans le cas contraire, son procès pourrait avoir lieu, avec une éventuelle prise en compte d’une altération du discernement, ouvrant la voie à une atténuation de la peine.
L’affaire a relancé en France le débat sur l’usage du terme « islamophobie » et sur la reconnaissance judiciaire des crimes motivés par la haine religieuse. La famille de la victime, accompagnée par ses avocats, avait demandé une requalification en « assassinat terroriste », demande restée sans suite à ce jour.
Alors que la procédure judiciaire suit son cours, ce drame continue de susciter une forte émotion et de nombreuses interrogations sur la prise en charge des troubles psychiatriques graves, leur impact dans les procédures pénales et la manière dont la justice traite les crimes à caractère raciste ou religieux.
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