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Otan : Rutte appelle à quadrupler la défense aérienne
À quelques semaines du sommet crucial de l’Otan à La Haye, le nouveau secrétaire général de l’Alliance atlantique, Mark Rutte, a lancé un appel retentissant : il plaide pour une augmentation de 400% des capacités de défense aérienne et antimissile de l’organisation. Une déclaration forte, prononcée ce lundi 9 juin lors d’une conférence organisée par le prestigieux think tank Chatham House, qui intervient dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu.
« Nous avons besoin de faire un bond en avant dans notre défense collective », a affirmé Rutte, soulignant que « le danger ne disparaîtra pas, même avec la fin de la guerre en Ukraine ». Pour l’ancien Premier ministre néerlandais, la menace russe reste omniprésente, notamment par ses frappes aériennes systématiques en Ukraine, qu’il qualifie de « terreur venue du ciel ».
Une riposte stratégique à une Russie toujours offensive
Face à cette réalité, le chef de l’Otan appelle à renforcer drastiquement les boucliers aériens de l’Alliance. Objectif : mieux protéger l’espace aérien des pays membres contre des attaques de missiles ou de drones, dont l’usage s’est généralisé sur le théâtre ukrainien.
Dans son discours, Rutte a également insisté sur le besoin pressant d’équipement militaire : « Nos armées ont besoin de milliers de véhicules blindés et de chars supplémentaires, de millions d’obus d’artillerie en plus », a-t-il martelé.
Pressions transatlantiques et arbitrages budgétaires
Cette mobilisation militaire s’inscrit dans un climat politique délicat. Aux États-Unis, le président Donald Trump pousse les membres de l’Alliance à rehausser leurs dépenses militaires. Il exige que chaque pays consacre au moins 5 % de son produit intérieur brut (PIB) à la défense, menaçant, dans le cas contraire, de reconsidérer l’engagement américain en matière de sécurité collective.
Pour trouver un compromis, Rutte propose une approche en deux volets : combiner les dépenses de défense classiques avec celles liées à l’aide militaire directe à l’Ukraine pour atteindre l’objectif des 5 %. Une solution qui pourrait satisfaire les exigences de Washington tout en ménageant les budgets des pays européens.
Le Royaume-Uni renforce sa posture militaire
Lors de sa visite à Londres, Mark Rutte a salué la nouvelle stratégie de défense du Royaume-Uni, qui prévoit notamment la construction de douze sous-marins nucléaires d’attaque et l’ouverture de six usines de munitions. Pour le Premier ministre britannique Keir Starmer, il s’agit de « réarmer le pays face à la menace russe » et de jouer un rôle moteur dans la défense européenne.
Cette convergence de priorités entre Londres et Bruxelles pourrait annoncer un nouveau chapitre de coopération renforcée au sein de l’Otan, à la veille d’un sommet décisif prévu les 24 et 25 juin aux Pays-Bas.
L’appel de Mark Rutte sonne comme une alerte : dans un monde où la menace militaire reste vive, notamment à l’Est, l’Otan se prépare à franchir un cap historique dans son dispositif défensif. Entre tensions transatlantiques, course à l’armement et pression géopolitique, l’été 2025 pourrait bien marquer un tournant dans l’avenir de la sécurité collective européenne.
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