-
14:47
-
14:30
-
14:30
-
14:27
-
14:16
-
14:04
-
14:00
-
13:55
-
13:45
-
13:45
-
13:30
-
13:09
-
13:05
-
13:01
-
13:00
-
12:45
-
12:35
-
12:20
-
12:00
-
11:30
-
11:24
-
11:24
-
11:24
-
11:13
-
11:00
-
10:54
-
10:46
-
10:45
-
10:20
-
10:16
-
10:12
-
10:00
-
09:41
-
09:30
-
09:24
-
09:16
-
09:00
-
08:45
-
08:44
-
08:41
-
08:30
-
08:18
-
08:17
-
08:14
-
08:00
-
07:57
-
07:40
-
07:36
-
07:30
-
07:30
-
07:13
-
07:06
-
07:03
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
-
hier
Sous-Rubrique
Suivez-nous sur Facebook
Sebta et Melilla: Madrid manque de stratégie face aux «menaces» de Rabat
Les enclaves de Sebta et Melilla, toujours sous contrôle espagnol, refont surface dans le débat politique et militaire ibérique. Entre avertissements d’experts, modernisation militaire marocaine et ambiguïtés diplomatiques de Madrid, le dossier illustre les fragilités d’une relation bilatérale où les tensions ne cessent de croître.
Une inquiétude récurrente en Espagne
Les propos récents d’Emilio José Arias Otero, commandant de l’armée espagnole, viennent relancer le débat : selon lui, l’Espagne n’est pas préparée à répondre efficacement aux pressions exercées par le Maroc sur Sebta et Melilla. Son rapport, élaboré pour le Centre d’études de défense nationale, pointe l’absence de stratégie claire et accuse Madrid de rester dans une posture réactive face aux initiatives marocaines.
La modernisation militaire du Maroc
Au cœur des inquiétudes espagnoles figure la montée en puissance de l’arsenal militaire marocain. Drones de nouvelle génération, systèmes de défense aérienne et frégates modernes, acquis auprès des États-Unis, de la France ou encore d’Israël, constituent une modernisation jugée « sans précédent ». Pour certains analystes espagnols, ce rééquilibrage des forces pourrait, à terme, fragiliser l’avantage militaire traditionnel de Madrid dans la région.
Des pressions multidimensionnelles
Mais au-delà de l’aspect militaire, c’est surtout la combinaison d’outils économiques, diplomatiques et migratoires qui alimente l’inquiétude. La gestion des flux migratoires, la diplomatie active de Rabat et l’usage des technologies de surveillance sont perçus comme des leviers hybrides, difficiles à contrer. En Espagne, certains estiment que cette stratégie progressive permet au Maroc d’imposer son rythme dans la gestion des dossiers sensibles.
Le dilemme diplomatique espagnol
L’une des critiques majeures formulées par le commandant Otero concerne le soutien de Madrid au plan d’autonomie marocain pour le Sahara. Présentée comme une concession unilatérale, cette décision diplomatique, selon lui, a privé l’Espagne de leviers pour contenir les revendications marocaines sur Sebta et Melilla. L’abandon implicite de la doctrine « Sahara contre silence sur les présides » est vu comme un pari risqué.
Le vide de l’OTAN et le précédent de Leila
L’absence d’intégration explicite de Sebta et Melilla dans le champ de protection de l’OTAN reste une faille stratégique. L’exemple de l’île de Leila, en 2002, a déjà illustré la solitude espagnole dans un incident militaire limité. Aujourd’hui encore, Madrid ne peut compter sur une garantie automatique de ses alliés européens et atlantiques en cas d’escalade.
Un besoin de vision stratégique
Le rapport du commandant Otero conclut sur un avertissement : sans renforcement de ses capacités militaires, sans discours diplomatique plus ferme et sans réduction de sa dépendance aux alliés extérieurs, l’Espagne risque de rester dans une position fragile face à un Maroc plus confiant et mieux préparé.
Dans un contexte régional marqué par de rapides recompositions, la question des présides occupés n’apparaît plus comme une simple controverse historique mais comme un enjeu stratégique de premier plan, mettant Madrid face à ses propres hésitations.