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Sidi Bouknadel : Démantèlement d’un vaste réseau de trafic d’espèces protégées
Une importante opération conjointe menée le dimanche 5 octobre 2025 à Sidi Bouknadel, dans la préfecture de Salé, a permis le démantèlement d’un réseau de trafic d’espèces animales protégées. L’intervention, coordonnée entre les services territoriaux de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF), la Gendarmerie Royale et les autorités locales, a abouti à la saisie d’un grand nombre d’animaux rares et exotiques.
Parmi les espèces retrouvées figurent des perroquets gris du Gabon, des loris, des caïques, ainsi qu’un python, un scorpion et une mygale. Ces animaux, originaires d’Afrique et d’Asie, sont tous inscrits aux annexes de la Convention CITES, qui encadre strictement le commerce international des espèces menacées d’extinction.
Les enquêteurs ont découvert un dépôt clandestin transformé en habitat naturel, comprenant deux grandes volières abritant 201 oiseaux détenus illégalement. Les animaux ont été immédiatement pris en charge par une équipe spécialisée mandatée par l’ANEF et transférés vers un centre de réhabilitation de la faune sauvage, où ils recevront les soins nécessaires avant une éventuelle réintroduction ou relocalisation.
Une enquête judiciaire a été ouverte afin d’identifier les responsables de ce trafic et de remonter la filière d’importation illégale. Cette action s’inscrit dans le cadre de la loi n°29-05 relative à la protection des espèces de faune et de flore sauvages et à la réglementation de leur commerce.
Le Maroc, signataire de la Convention CITES depuis 1975, réaffirme ainsi son engagement ferme dans la lutte contre le commerce illicite des espèces sauvages. L’ANEF a d’ailleurs rappelé que la préservation de la biodiversité constitue un pilier essentiel de la politique environnementale nationale.
Enfin, l’Agence a appelé les citoyens à la vigilance et à la responsabilité, en soulignant que tout achat d’un animal exotique doit être accompagné de documents CITES officiels attestant de son origine légale, afin d’éviter de contribuer, même involontairement, à la destruction des écosystèmes naturels.