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Trump annonce des négociations entre la Russie et l’Ukraine

Trump annonce des négociations entre la Russie et l’Ukraine
11:16
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La guerre en Ukraine, qui entre dans sa quatrième année, pourrait connaître un nouveau tournant diplomatique. Le président américain Donald Trump a annoncé, lundi 19 mai 2025, qu’un processus de négociation entre la Russie et l’Ukraine allait débuter "immédiatement" en vue d’un cessez-le-feu, après un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine. Une annonce qui suscite autant d’espoirs que de scepticisme sur la scène internationale.

Sur les réseaux sociaux, Donald Trump s’est félicité d’avoir relayé ce plan de cessez-le-feu à Volodymyr Zelensky, président ukrainien, et aux dirigeants de plusieurs puissances européennes, dont la France, l’Allemagne, l’Italie et la Finlande, lors d’un appel de groupe. "Des progrès sont en cours", a-t-il estimé, tout en précisant qu’il s’agissait d’une première étape.

Si Vladimir Poutine a remercié Trump pour son rôle dans la reprise des discussions, il a tempéré l’enthousiasme en déclarant que les efforts diplomatiques étaient "sur la bonne voie", mais sans échéancier concret. Le Kremlin a évoqué des "contacts complexes" à venir pour définir un texte commun autour d’un mémorandum de paix. "Il n’y a pas de date limite, et il ne peut pas y en avoir", a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Selon plusieurs observateurs, ce flou profite à Moscou. L’ancien Premier ministre suédois Carl Bildt a qualifié la situation de "victoire diplomatique pour Poutine", estimant que ce dernier parvient à maintenir ses opérations militaires tout en s’affichant ouvert à la négociation.

Pendant que les dirigeants européens évoquent de nouvelles sanctions contre la Russie pour accroître la pression, Donald Trump semble adopter une posture plus conciliante. Interrogé sur l’absence de mesures concrètes contre Moscou, il a expliqué vouloir "laisser une chance à la paix", tout en avertissant qu’il pourrait "se retirer du processus" s’il estimait que les discussions n’avancent pas. "Ce n’est pas ma guerre", a-t-il déclaré, assumant une posture de médiateur détaché.

Une attitude qui a surpris certains dirigeants européens, notamment après la rencontre infructueuse entre délégations ukrainiennes et russes à Istanbul la semaine précédente. Malgré la volonté affichée de Kiev de participer à des discussions dans n’importe quel format, y compris en présence d’intermédiaires internationaux comme le Vatican, aucune rencontre bilatérale directe entre Zelensky et Poutine n’a été confirmée à ce jour.

Le président ukrainien a proposé que les prochaines discussions de haut niveau soient accueillies par un pays tiers neutre, comme la Turquie, la Suisse ou le Vatican — le pape ayant, selon Trump, manifesté son intérêt. Mais l’absence d’un cadre clair, d’un cessez-le-feu effectif et de garanties sur les points clés — notamment le retrait russe des territoires occupés — laisse planer le doute sur l’issue de cette nouvelle séquence diplomatique.

Poutine, quant à lui, a réitéré ses conditions : notamment le retrait des troupes ukrainiennes de quatre régions que la Russie revendique. Il a affirmé vouloir "traiter les causes profondes de cette crise" en élaborant un mémorandum sur les "principes d’un règlement durable".

Alors que les négociations s’amorcent dans l’incertitude, une chose est sûre : le conflit ukrainien reste au cœur des tensions géopolitiques mondiales, et la route vers une paix véritable s’annonce longue et sinueuse.

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