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Yémen : l’ONU appelle les Houthis à libérer les travailleurs humanitaires détenus
Une nouvelle alerte internationale vient de retentir. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exhorté les rebelles houthis à libérer immédiatement et sans conditions les travailleurs humanitaires détenus depuis plus d’un an, parmi lesquels figurent 13 membres du personnel onusien.
Dans un communiqué relayé par le bureau de l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, M. Guterres a dénoncé fermement les arrestations effectuées par les Houthis, qualifiant ces actes de violations graves du droit humanitaire international. Ces détentions, opérées en juin 2024, concernent également plus de 50 employés d’organisations humanitaires non gouvernementales.
« Les humanitaires ne devraient jamais être pris pour cibles dans l’exercice de leur mission, encore moins emprisonnés », a insisté le chef de l’ONU, rappelant que ces arrestations ont contraint l’organisation à suspendre une partie de ses opérations dans certaines zones du pays. Une suspension lourde de conséquences pour une population déjà fragilisée par plus de dix années de conflit armé.
La situation s’est aggravée en février dernier avec la mort en détention d’un employé du Programme alimentaire mondial, également capturé par les Houthis. Une tragédie que Guterres a vivement condamnée, pointant une responsabilité directe des autorités de facto à Sanaa.
Les Houthis, qui contrôlent la capitale et une large partie du nord du pays depuis 2014, justifient ces arrestations en accusant les humanitaires de participer à un prétendu « réseau d’espionnage américano-israélien ». Des allégations que l’ONU réfute catégoriquement, y voyant une instrumentalisation politique dangereuse de l’aide humanitaire.
La guerre au Yémen a déjà provoqué l’effondrement des structures sanitaires et économiques, poussant plus de 20 millions de personnes dans une dépendance quasi totale à l’aide internationale. Dans ce contexte, toute entrave au travail humanitaire aggrave une crise qualifiée par l’ONU comme l’une des plus sévères au monde.
À l’heure où les efforts diplomatiques peinent à relancer un processus de paix durable, cette nouvelle alerte lancée par le secrétaire général rappelle l’urgence de protéger le personnel humanitaire et de garantir un accès sans entrave à l’aide pour les civils yéménites.
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