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YouTube sous pression après le bannissement des mineurs en Australie

20:48
YouTube sous pression après le bannissement des mineurs en Australie

L’Australie s’apprête à devenir le premier pays au monde à interdire l’accès aux principaux réseaux sociaux aux moins de 16 ans. À partir du 10 décembre, Facebook, Instagram, TikTok et YouTube seront officiellement bloqués pour des centaines de milliers d’adolescents, une décision que le gouvernement de Canberra présente comme une réponse urgente aux dangers croissants des algorithmes sur la jeunesse.

La mesure, déjà qualifiée d’historique par ses défenseurs, suscite toutefois un tollé du côté de certaines plateformes. YouTube, notamment, a dénoncé une décision « précipitée » qui, selon l’entreprise, risque paradoxalement d’affaiblir la sécurité des mineurs en ligne. « Cette loi ne tiendra pas sa promesse de mettre les enfants plus en sécurité et rendra les jeunes Australiens moins protégés », a affirmé le géant technologique, invoquant des inquiétudes relayées par enseignants et parents.

Initialement, YouTube aurait pu être exempté de l’interdiction — une option abandonnée en juillet par le gouvernement, estimant que les enfants devaient être tenus à distance des « algorithmes prédateurs ». À compter du 10 décembre, les utilisateurs de moins de 16 ans seront automatiquement exclus sur la base de l’âge renseigné dans leur compte Google. Faute de compte, ils pourront toujours accéder à la plateforme, mais sans outils de contrôle parental ni filtres de sécurité.

Un bras de fer entre régulateurs et plateformes

La responsable de la politique publique de YouTube, Rachel Lord, a jugé que cette régulation « comprend mal la plateforme et la manière dont les jeunes Australiens l’utilisent ». Les comptes des mineurs ne seront pas supprimés, mais figés jusqu’à ce que leurs détenteurs atteignent l’âge légal.

La réaction n’a pas convaincu le gouvernement australien. La ministre des Communications, Anika Wells, s’est dite « franchement étonnée » par la position de l’entreprise : « Si YouTube reconnaît lui-même qu’il contient des contenus inappropriés pour les jeunes, c’est un problème que YouTube doit résoudre. »

Pour Mme Wells, cette interdiction vise avant tout à protéger la génération Alpha : « Avec une seule loi, nous pouvons empêcher nos enfants d’être aspirés dans un purgatoire numérique alimenté par des algorithmes prédateurs. »

Une application progressive mais déterminée

L’interdiction concernera notamment les quelque 350 000 adolescents australiens âgés de 13 à 15 ans présents sur Instagram. D’autres plateformes comme Roblox, Pinterest ou WhatsApp restent exemptées pour le moment, mais la liste est susceptible d’évoluer.

Le gouvernement reconnaît que le dispositif ne sera pas hermétique au lancement et qu’un certain nombre de mineurs contourneront les restrictions. Les entreprises qui ne feront pas des « avancées raisonnables » — un concept encore flou — risqueront jusqu’à 32 millions de dollars d’amende.

Pour le Premier ministre Anthony Albanese, les réseaux sociaux sont devenus « une plateforme de pression sociale, un vecteur d’anxiété, un outil pour les arnaqueurs et, pire encore, un terrain de chasse pour les prédateurs ».

L’Australie espère ainsi initier un mouvement global vers une régulation plus stricte de l’accès des mineurs aux espaces numériques.



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