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Argent Mobile : L’Afrique génère plus de 65% des transactions mondiales
L’Afrique a franchi un nouveau cap dans l’industrie du mobile money, enregistrant 1105 milliards de dollars de transactions en 2024, selon le rapport annuel de la GSMA publié le 8 avril. Cette performance place le continent en tête à l’échelle mondiale, représentant 65,35% de la valeur globale des échanges d’argent mobile enregistrés dans le monde.
Avec 1,1 milliard de comptes ouverts à la fin de 2024, soit plus de la moitié des comptes mondiaux, l’Afrique confirme sa position de leader dans l’adoption de solutions financières mobiles. Le rapport souligne une hausse de 15% des transactions sur un an, ce qui témoigne d’une dynamique soutenue, bien que contrastée selon les sous-régions.
Les disparités régionales restent marquées. L’Afrique de l’Est, pionnière avec des services comme M-Pesa, a concentré 459 millions de comptes pour une valeur de 649 milliards de dollars de transactions. L’Afrique de l’Ouest suit de près, avec 485 millions de comptes et 357 milliards de dollars échangés. En revanche, l’Afrique centrale, l’Afrique du Nord et l’Afrique australe restent en retrait. Ces dernières peinent à décoller malgré leur potentiel, souvent freiné par un taux de bancarisation plus élevé ou une réglementation encore contraignante.
L’impact économique du mobile money est tangible. En Afrique subsaharienne, cette industrie a contribué à 190 milliards de dollars du PIB en 2023, contre 150 milliards en 2022. Dans une dizaine de pays, notamment le Kenya, la Côte d’Ivoire ou encore le Sénégal, la contribution du mobile money dépasse même les 5% du PIB, selon les estimations de la GSMA.
Au-delà des simples transferts d’argent, les usages du mobile money se sont diversifiés. Paiements marchands, règlement de factures, transferts transfrontaliers et décaissements en masse (comme les salaires ou aides sociales) figurent parmi les services les plus utilisés. Rien qu’en 2024, 105 milliards de dollars ont été consacrés aux paiements marchands, 93 milliards au paiement de factures et 97 milliards aux décaissements en masse.
Les fournisseurs élargissent également leur offre vers les produits financiers inclusifs, comme l’épargne, le crédit ou l’assurance. En 2024, 44% des opérateurs ont proposé des prêts, 34% des services d’épargne et 28% des produits d’assurance, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie.
Alors que l’Afrique affirme son leadership mondial en matière de mobile money, les défis restent nombreux : harmonisation réglementaire, inclusion des zones reculées, et renforcement de la confiance des utilisateurs. Mais une chose est sûre : l’argent mobile est désormais un pilier incontournable du développement économique et social du continent.
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