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Birmanie : trois artistes arrêtés pour avoir critiqué les élections prévues en décembre

14:34
Birmanie : trois artistes arrêtés pour avoir critiqué les élections prévues en décembre

Trois artistes birmans ont été arrêtés cette semaine pour avoir critiqué les élections législatives prévues fin décembre dans le pays, en vertu d’une loi controversée adoptée en juillet dernier. L’information a été relayée jeudi par les médias d’État, alors que la campagne électorale vient tout juste de s’ouvrir dans un climat de répression et de conflit armé.

Les autorités ont interpellé un réalisateur, un acteur et un comédien, accusés d’avoir diffusé sur les réseaux sociaux des messages jugés « faux et trompeurs » au sujet d’autres artistes ayant participé à un film promouvant les élections. Ce film, largement relayé à la télévision officielle, met en scène un médecin exhortant les combattants de la résistance à abandonner leurs armes pour soutenir le scrutin.

Selon la loi en vigueur, toute prise de position pouvant être interprétée comme une remise en cause du processus électoral est passible de trois à sept ans de prison. Les peines peuvent aller jusqu’à dix ans en cas d’association ou d’appel collectif.

Ces arrestations illustrent les tensions qui entourent ces élections, organisées par la junte militaire au pouvoir depuis le coup d’État de 2021 ayant renversé le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi. Depuis, la Birmanie est en proie à une guerre civile meurtrière entre l’armée et de multiples groupes armés, soutenus dans certaines zones par une large partie de la population.

Plusieurs mouvements rebelles ont déjà annoncé qu’ils boycotteraient le scrutin, rejetant sa légitimité. Les défenseurs des droits humains, eux, dénoncent une campagne électorale sous surveillance, marquée par des restrictions sévères à la liberté d’expression, de réunion et de presse.

Les autorités ont indiqué que la presse internationale pourrait couvrir les élections, sous réserve d’approbation préalable. Une autorisation dont les modalités n’ont, pour l’heure, pas été précisées.

Derrière l’annonce, beaucoup y voient un scrutin organisé pour légitimer le pouvoir militaire, dans un pays où la participation démocratique reste étouffée par la violence et la censure.



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