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Le rappeur Pause Flow condamné à Sefrou à une peine avec sursis

11:27

Le tribunal de première instance de Sefrou a rendu son verdict dans l’affaire impliquant le rappeur Pause Flow, de son vrai nom Jawad Asradi. Arrêté en novembre dernier, l’artiste a été condamné, jeudi 25 décembre, à trois mois de prison avec sursis assortis d’une amende de 2.000 dirhams.

Interpellé le 18 novembre, Pause Flow était poursuivi pour « outrage à une instance organisée » et « outrage à des fonctionnaires publics dans l’exercice de leurs fonctions ». Les poursuites judiciaires reposaient sur plusieurs de ses productions musicales diffusées au cours des huit dernières années, dont son dernier titre critique à l’égard du rappeur Don Bigg.

Selon des sources proches du dossier, une dizaine de morceaux ont été examinés dans le cadre de la procédure. Parmi eux figurent notamment Marionnette, Overdose et Doza, dont certaines paroles ont attiré l’attention des enquêteurs et ont été jugées problématiques par l’accusation.

L’affaire a suscité de nombreuses réactions dans le milieu artistique et parmi les défenseurs des droits humains. Plusieurs voix ont dénoncé ce qu’elles considèrent comme une atteinte à la liberté d’expression et à la création artistique, estimant que la poursuite judiciaire visait à dissuader les discours critiques dans l’espace public.

Avec cette condamnation assortie d’un sursis, Pause Flow échappe à une peine de prison ferme, mais demeure marqué par une inscription à son casier judiciaire. Un dénouement qui clôt un dossier largement suivi, tout en relançant le débat sur les limites de l’expression artistique et du rap engagé au Maroc.