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"Bloquons tout" : tensions en France autour de l’austérité budgétaire
La France a connu mercredi une journée de mobilisation atypique, marquée par des centaines de blocages et de rassemblements contre l’austérité budgétaire et les inégalités. À 11h00, le ministère de l’Intérieur recensait 29.000 participants répartis sur 430 actions – dont 273 rassemblements et 157 blocages – nés d’appels diffusés sur les réseaux sociaux et messageries.
Des cortèges hétérogènes et un climat tendu
À Rennes, quelque 10.400 personnes ont défilé selon la préfecture. « C’est un ras-le-bol global », confiait Bastien, étudiant de 23 ans. À Clermont-Ferrand, Juliette, travailleuse sociale, dénonçait « un budget mal géré » dont « les citoyens doivent payer le prix ». Les cortèges rassemblaient aussi bien des syndicats que des citoyens non affiliés, rappelant par leur spontanéité le mouvement des Gilets jaunes.
Les préfectures ont dénombré 5.000 manifestants à Brest, 2.200 à Lorient, 2.000 à Orléans et autant à Bordeaux. À Nantes, Mahault, éducatrice spécialisée, jugeait que « le changement de Premier ministre n’y changera rien : c’est le même bord politique ».
Incidents et interpellations
La plupart des actions se sont déroulées dans le calme, mais des débordements ont été signalés. À Rennes, un bus a été incendié sur la rocade. En région parisienne, 183 personnes avaient été interpellées à 14h30, sur un total de 295 au niveau national. Une centaine de lycées étaient perturbés, dont 27 bloqués, avec des mobilisations étudiantes dans plusieurs grandes villes.
Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a dénoncé des violences attribuées à « la mouvance de l’extrême gauche », accusée d’avoir « confisqué » le mouvement.
Services publics et culture perturbés
La mobilisation a touché plusieurs secteurs. À Paris, le trafic ferroviaire a été brièvement interrompu à la gare du Nord. La SNCF a fait état d’occupations de voies à Cherbourg et Valence. Les transports franciliens, eux, ont connu des perturbations « conformes aux prévisions ».
Côté culture, le musée du Louvre n’a ouvert que partiellement, tandis qu’Orsay est resté fermé. Une étape du Tour de l’Ardèche féminin a été annulée par décision préfectorale.
Une contestation diffuse
Peu suivie dans les raffineries TotalEnergies, la mobilisation a en revanche reçu le soutien de la Confédération paysanne. Hétérogène et sans leader identifié, elle évoque les Gilets jaunes, mais rassemble cette fois une population « plus jeune et plus politisée », selon une étude de la fondation Jean Jaurès.
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, installé le jour même à Matignon, a promis « des ruptures sur le fond » pour tenter d’apaiser la crise politique et sociale.