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Boycott sportif : le retrait de Rozhan Goudarzi relance la polémique Iran–Israël
La Fédération israélienne de taekwondo a exprimé dimanche son regret après le retrait de l’athlète iranienne Rozhan Goudarzi des Championnats du monde U-21, organisés cette semaine au Kenya. La sportive s’est désistée avant son premier combat, qui devait l’opposer à l’Israélienne Yarden Nesher, conformément à la politique de Téhéran interdisant tout affrontement sportif avec des athlètes israéliens.
L’agence iranienne Isna a rapporté que Goudarzi « s’est retirée de la compétition parce qu’elle figurait dans le même groupe qu’une athlète du régime sioniste ». Cette décision s’inscrit dans une pratique de longue date : depuis 1979, la République islamique refuse toute forme de contact avec Israël, y compris dans l’arène sportive. Pour éviter un duel direct, les athlètes iraniens se retirent régulièrement de combats, invoquent des blessures ou acceptent une disqualification.
Dans un communiqué, la Fédération israélienne de taekwondo a déploré cette situation, estimant qu’elle va « à l’encontre des valeurs du sport ». L’organisation souligne que « le sport est censé servir de pont entre les peuples et les nations », ajoutant que la politisation des compétitions « nuit avant tout aux athlètes eux-mêmes ». Elle appelle par ailleurs au respect des règles internationales et des principes olympiques.
Rozhan Goudarzi, qui a récemment remporté une médaille de bronze aux Jeux de la solidarité islamique en Arabie saoudite, n’est pas la première sportive iranienne confrontée à ce type de renoncement. Ces dernières années, plusieurs athlètes iraniens ont fait l’objet de sanctions internes ou ont choisi l’exil en raison de pressions liées à ce boycott. L’exemple le plus connu reste celui du prodige des échecs Alireza Firouzja, aujourd’hui naturalisé français après avoir refusé de se soumettre à cette consigne fédérale.
Le climat sportif entre l’Iran et Israël s’inscrit dans un contexte géopolitique ultra-tendu. En juin dernier, les deux pays se sont affrontés directement pour la première fois, après une attaque israélienne sans précédent contre l’Iran, déclenchant une escalade militaire de douze jours. Une situation qui continue d’alimenter les tensions jusque sur les tatamis.