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Commerce extérieur marocain : les phosphates en tête des exportations en 2025
À fin mars 2025, les échanges extérieurs du Maroc affichent une dynamique exportatrice remarquable, malgré un déficit commercial qui s’est creusé à 71,6 milliards de dirhams (+16,9 %), selon la dernière note de conjoncture de la Direction des Études et des Prévisions Financières (DEPF). Trois secteurs se distinguent particulièrement : les phosphates, l’aéronautique et l’agriculture-agroalimentaire, qui tirent l’économie vers le haut et confirment leur rôle stratégique.
Les phosphates : moteur historique et stratégique
Avec une croissance à l’export de 18,2 % au premier trimestre et un chiffre d’affaires de 20,3 milliards de dirhams, les phosphates et leurs dérivés s’imposent comme le premier produit exporté du Maroc en 2025. La demande mondiale est particulièrement forte pour les engrais (+14,9 %), le phosphate brut (+52,8 %) et les acides phosphoriques (+17,2 %), essentiels à l’agriculture mondiale.
Les principaux clients ? L’Europe, l’Inde, la Chine, ainsi que des pays d’Amérique latine et d’Afrique subsaharienne, où l’essor agricole accroît les besoins en intrants phosphatés. En parallèle, les enjeux environnementaux poussent le Maroc à innover pour proposer des produits plus durables, consolidant sa compétitivité internationale.
L’aéronautique : un secteur qui prend de l’altitude
Le secteur aéronautique enregistre une hausse de 15 %, dépassant les 7 milliards de dirhams de chiffre d’affaires. Il symbolise la montée en gamme industrielle du pays, notamment à travers l’assemblage et le câblage EWIS (Electrical Wiring Interconnection System), qui progressent respectivement de 17,9 % et 10,4 %.
Les exportations aéronautiques marocaines sont principalement dirigées vers les États-Unis, la France et l’Allemagne, au cœur des chaînes d’approvisionnement mondiales. Les succès du secteur reposent aussi sur le développement des zones industrielles spécialisées, la formation de ressources humaines qualifiées et l’amélioration des infrastructures.
Agriculture et agroalimentaire : une résilience affirmée
Avec une progression de 7,5 % à 26,7 milliards de dirhams, l’agriculture et l’agroalimentaire confirment leur rôle clé. Les fruits et légumes frais, les produits horticoles et les produits transformés à forte valeur ajoutée trouvent preneurs surtout en Union européenne, en Russie et au Moyen-Orient.
La proximité avec l’Europe constitue un avantage compétitif majeur, réduisant délais et coûts logistiques, surtout pour les produits périssables. Cette performance témoigne également d’une meilleure gestion des ressources hydriques et d’une orientation stratégique vers les marchés extérieurs.
Diversification et défis sectoriels
D’autres secteurs affichent de belles performances :
- Métallurgie : +30 %, grâce à la demande en matériaux pour la construction.
- Plastique et caoutchouc : +10 %, portés par l’industrialisation croissante.
En revanche, certains segments connaissent des difficultés :
- Textile et cuir : recul lié à la concurrence internationale.
- Automobile : baisse globale de -7,8 %, même si le câblage reste solide.
- Électronique : chute de -49,1 % pour les composants, exposant la vulnérabilité aux perturbations mondiales.
Des marchés clés pour l’avenir
L’Europe demeure le premier partenaire commercial du Maroc (plus de 60 % des exportations), grâce aux accords de libre-échange et à l’intégration industrielle. Mais l’Afrique gagne en importance, notamment via la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine), tout comme le Moyen-Orient et l’Asie, où la demande en produits agricoles et industriels ne cesse de croître.
Le commerce extérieur marocain démontre ainsi sa capacité à se diversifier et à monter en puissance sur des secteurs stratégiques, malgré les déséquilibres commerciaux persistants.
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