Advertising
Advertising
  • Fajr
  • Lever du soleil
  • Dhuhr
  • Asr
  • Maghrib
  • Isha

Cybersécurité : le Cameroun vise une couverture RPKI totale d’ici 2026

Hier 23:55
Cybersécurité : le Cameroun vise une couverture RPKI totale d’ici 2026

Le Cameroun franchit une nouvelle étape dans la consolidation de sa souveraineté numérique. À l’occasion du cinquième Forum national sur le DNS, organisé à Douala, l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) a dévoilé un programme d’envergure visant à renforcer la sécurité de l’infrastructure Internet nationale. L’objectif est clair : atteindre une couverture totale du RPKI (Resource Public Key Infrastructure) d’ici mi-2026 et porter la validation DNSSEC à 98 % chez tous les opérateurs.

Cette feuille de route intervient dans la continuité d’un tournant historique : l’enregistrement du domaine national « .cm » avec le protocole DNSSEC en avril 2025. Si ce jalon marque une véritable avancée technique, il ne garantit pas pour autant une protection optimale. Actuellement, moins de 57 % des validations DNSSEC sont réellement appliquées par les fournisseurs d’accès à Internet du pays, une insuffisance qui laisse planer des risques importants tels que le détournement de trafic, l’usurpation d’identité numérique ou encore les attaques par hameçonnage.

En élargissant massivement l’usage de DNSSEC, les autorités souhaitent offrir aux utilisateurs une garantie d’authenticité des sites web associés à l’extension nationale « .cm ». Mais c’est la mise en œuvre du RPKI qui constitue le pilier central de ce plan. Cette technologie assure que seuls les opérateurs autorisés peuvent annoncer des blocs d’adresses IP, un mécanisme crucial pour contrer les attaques de type hijacking, capables de rediriger ou d’intercepter des flux de données sensibles.

Le directeur général de l’ANTIC, Ebot Ebot Enaw, a souligné que ce chantier s’inscrivait dans une vision stratégique de souveraineté numérique : renforcer la confiance dans l’écosystème technologique local, protéger les utilisateurs et attirer de nouveaux investissements dans un secteur en pleine expansion.

À l’échelle mondiale, l’adoption du RPKI demeure encore limitée — moins d’un tiers des réseaux l’utilisent. Dans ce contexte, l’ambition affichée par le Cameroun positionne le pays comme un possible futur leader africain dans la sécurisation des infrastructures critiques du Net. Si les engagements annoncés se concrétisent, le pays pourrait rapidement devenir une référence régionale en matière de cybersécurité.



Lire la suite

Ce site, walaw.press, utilise des cookies afin de vous offrir une bonne expérience de navigation et d’améliorer continuellement nos services. En continuant à naviguer sur ce site, vous acceptez l’utilisation de ces cookies.