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Cybersécurité : le ministère de la Justice muscle son dispositif de protection numérique

Vendredi 26 - 09:00
Par: Naji khaoula
Cybersécurité : le ministère de la Justice muscle son dispositif de protection numérique

Face à l’intensification des cyberattaques et à l’essor des services publics numériques, le ministère de la Justice a décidé de franchir une nouvelle étape dans la sécurisation de ses infrastructures digitales. Dans une réponse parlementaire, le ministre Abdellatif Ouahbi a détaillé une série de mesures destinées à protéger les données sensibles et à renforcer la confiance des citoyens dans les services en ligne.

Une stratégie de sécurité globale

La démarche repose sur une politique intégrée de cybersécurité, combinant chiffrement des données, filtrage des accès et sécurisation des environnements physiques et numériques. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale de sécurité des systèmes d’information (DNSSI) et de la loi n°05.20 relative à la cybersécurité.

Le ministère a également adopté une approche stricte de gestion des accès, en appliquant le principe du « moindre privilège » : seuls les agents autorisés peuvent accéder aux informations sensibles. Pour réduire les risques, l’authentification multifacteur est progressivement déployée sur l’ensemble des plateformes, tandis que les transferts de données sont systématiquement chiffrés.

Une veille permanente contre les menaces

Conscient que les cybermenaces évoluent en permanence, le ministère s’est doté d’une unité spécialisée dans la veille et la détection des attaques, en coordination avec le Centre national de veille, de détection et de réponse aux attaques informatiques (MaCERT). Avant toute mise en ligne, des tests d’intrusion sont réalisés avec le concours de la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information, afin d’évaluer la robustesse des plateformes.

Protection des données personnelles au cœur des priorités

La gestion des données personnelles reste un axe central de cette stratégie. Les traitements électroniques (collecte, enregistrement, conservation) sont encadrés par la loi n°09.08 et soumis au contrôle de la Commission nationale de contrôle de la protection des données personnelles (CNDP). Cette dernière veille à valider les logiciels et applications développés par le ministère.

Dans ce sens, une convention a été conclue avec la CNDP dans le cadre du programme « Data Tika », qui vise à accompagner la digitalisation de la justice tout en garantissant la confiance numérique. Parallèlement, des travaux sont en cours pour actualiser la loi n°09.08 et l’adapter aux nouveaux enjeux internationaux de la protection des données.

Un cadre légal renforcé

Sur le plan répressif, le ministre a rappelé l’existence de la loi n°07.03 relative à la protection des systèmes de traitement automatisé des données, qui prévoit des sanctions sévères contre toute tentative de piratage ou de perturbation des systèmes d’information publics.

En consolidant son arsenal juridique et technologique, le ministère de la Justice entend non seulement protéger les informations sensibles, mais aussi garantir aux citoyens une justice numérique fiable, sécurisée et conforme aux standards internationaux.



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