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Extradition de Félix Bingui : un espoir contre le narcotrafiquants marseillais
Le chef présumé du gang marseillais Yoda, Félix Bingui, actuellement en cours d'extradition depuis le Maroc, est au centre des préoccupations des autorités françaises. Son arrestation en mars 2024 a marqué une étape cruciale dans la lutte contre le narcotrafiquants qui gangrène la région marseillaise, où la violence liée au narcobanditisme a fait 24 morts en 2024. Bien que ce bilan soit bien moins lourd que celui de 2023 (49 morts), la menace persiste et pourrait encore s'intensifier.
Les autorités locales soulignent que si cette diminution des victimes est un signe de progrès, elle reste fragile. Selon le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, cette réduction des violences est en partie due à "la victoire de la DZ Mafia sur le clan Yoda", un affrontement qui pourrait continuer à nourrir des conflits violents. Cependant, la vigilance reste de mise, car plusieurs guerres de gangs sont encore en cours.
En réponse à la montée de la violence, les forces de l'ordre et la justice ont intensifié leurs actions. En 2024, plus de 2 000 individus ont été mis en examen dans la région, et un nombre important d'entre eux ont été incarcérés. La répression semble également viser les petites mains du trafic, avec plus de 2 250 personnes déférées, dont une part croissante de mineurs, attirés par les profits rapides du narcotrafic. Cette situation est alarmante, puisque plus de la moitié de la délinquance juvénile à Marseille est liée à des activités de trafic de drogue.
Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Edouard Colliex, insiste sur l'importance de maintenir la pression contre ce fléau, en poursuivant des opérations de "pilonnage" pour éradiquer les points de deal. À Marseille, bien que le nombre de ces points ait diminué de 29 en 2024, le problème persiste, et "la lutte continue", comme le rappelle le préfet.
L'une des évolutions préoccupantes de cette année a été la diversification des activités des narcotrafiquants. Outre le trafic de drogue, plusieurs rackets ont été signalés, visant des commerçants et même des personnalités du monde de la musique, dont l'incident tragique impliquant le rappeur SCH. Des menaces de mort ont aussi été émises contre des responsables judiciaires et des membres du personnel pénitentiaire.
Face à cette violence omniprésente, les autorités redoutent que Marseille ne sombre dans un "narco-État", un phénomène où le narcotrafic et ses violences contrôlent de plus en plus la vie locale. Le président du tribunal judiciaire, Olivier Leurent, a évoqué des "narchomicides" commis par des jeunes tueurs, de plus en plus radicalisés et violents, souvent recrutés via les réseaux sociaux pour des sommes dérisoires. Ces jeunes criminels utilisent des armes de guerre et revendiquent leurs actes sur ces mêmes réseaux sociaux, contribuant à l'instabilité.
Si les efforts législatifs se poursuivent, comme en témoignent les propositions de loi pour renforcer la lutte contre le narcotrafic, les responsables locaux insistent sur l'importance d'un "choc législatif" pour endiguer la menace croissante. Toutefois, tant que les moyens et les actions préventives ne seront pas à la hauteur, le combat contre le narcoterrorisme restera ardu.
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