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Melilla demeure un point chaud de la migration vers l’Espagne
La ville occupée de Melilla continue de faire face à une pression migratoire constante, en dépit d’une baisse des tentatives d’entrée par la mer. La déléguée du gouvernement espagnol, Sabrina Moh, a confirmé que le nombre de passages à la nage enregistrés depuis le début de 2025 reste similaire à celui de l’année précédente, où 736 cas avaient été recensés.
Si cette tendance marque un recul par rapport à août 2023 période durant laquelle plus de mille tentatives avaient été observées, la représentante de Madrid rappelle que les flux migratoires vers l’enclave ne connaissent pas de véritable trêve. « La migration reste une réalité vivante », a-t-elle déclaré, soulignant que ce phénomène évolue en continu, indépendamment des saisons.
Une coopération maroco-espagnole renforcée
Selon Moh, la collaboration entre l’Espagne et le Maroc se poursuit à un rythme soutenu, notamment dans le domaine de la surveillance maritime. Ce partenariat est jugé essentiel pendant l’été, lorsque les conditions de navigation facilitent les traversées clandestines.
Début août, la Garde civile espagnole a ainsi intercepté un ressortissant marocain qui tentait de rejoindre Melilla à la nage, malgré une mer agitée. La déléguée a salué le travail de ces forces de sécurité, qu’elle considère comme un rempart indispensable contre les entrées irrégulières.
Pression aux abords de Beni Ensar
En parallèle, les autorités signalent la présence croissante de groupes de jeunes, majoritairement marocains, près du poste frontalier de Beni Ensar. Ces rassemblements traduisent, selon Moh, la persistance d’une « tragédie humaine », nourrie par la pauvreté et le désir d’une vie meilleure.
La représentante du gouvernement espagnol a toutefois insisté sur la nécessité de gérer ce dossier avec équilibre, sans criminaliser les migrants. Elle plaide pour une approche « organisée et conforme à la législation », en phase avec les orientations fixées par Madrid.
Melilla, toujours un point névralgique
Les données comparatives entre 2023 et 2024 confirment que Melilla demeure un foyer majeur de la pression migratoire en Méditerranée occidentale. Pour l’Espagne, la surveillance des côtes, la coopération bilatérale avec le Maroc et le renforcement des dispositifs frontaliers à Beni Ensar constituent les principaux leviers de gestion d’une réalité migratoire qui ne montre aucun signe d’essoufflement.