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Immigration : La Californie sonne l’alerte contre l’ICE
Tandis que la nuit tombe sur la métropole californienne, un concert de casseroles, de klaxons et de sirènes artisanales résonne devant un hôtel discret du centre-ville. Une cinquantaine de manifestants y dénoncent la présence supposée d’agents de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement), la police fédérale de l’immigration américaine.
L’ambiance est électrique. « Pas de sommeil pour ICE », peut-on lire sur des pancartes agitées au rythme des coups de cuillère sur des poêles. Le message est clair : troubler le repos de ceux qui, selon les manifestants, déchirent des familles et sèment la peur dans les quartiers populaires de la ville.
Nathanael Landaverde, jeune diplômé vivant à Los Angeles, justifie son engagement : « Ils harcèlent notre communauté sans relâche. Pourquoi devraient-ils dormir paisiblement ? » Autour de lui, d'autres protestataires dansent et hurlent dans une cacophonie assumée. Une femme crie dans un mégaphone, un homme diffuse des bruits parasites via une enceinte, tandis qu’une professeure de danse improvise sur un accordéon.
Depuis la réélection de Donald Trump, l’ICE a intensifié ses interventions dans plusieurs villes américaines. À Los Angeles, les descentes se multiplient dans les tribunaux, les exploitations agricoles ou encore les stations de lavage automobile. Les images d’agents armés, souvent masqués, interpellant des migrants dans des scènes d’une rare violence, choquent une partie de l’opinion publique.
Le style opératoire adopté par l’ICE – dissimulation des visages, intervention soudaine, recours à des équipements tactiques – alimente la polémique. Certains y voient les prémices d’une « police secrète » fédérale. Walter Olson, chercheur au Cato Institute, posait récemment la question : « À quel moment l’Amérique bascule-t-elle dans un modèle de contrôle sans transparence ? »
Cette inquiétude s’est traduite en Californie par une proposition de loi visant à interdire le port du masque par les forces de l’ordre, y compris les agents fédéraux. Un projet immédiatement contesté par l’administration Trump, qui défend l’anonymat des agents comme mesure de protection.
Malgré les critiques, le président républicain continue de soutenir fermement l’ICE, saluant « le courage et la détermination » de ses agents, et promettant d’expulser des millions de sans-papiers. Une promesse électorale désormais mise en œuvre de façon visible.
Mais à Los Angeles, la résistance s’organise. Pour une partie de la population, cette politique est inacceptable. « Ce que fait l’ICE, c’est briser des vies. Ils agissent comme une milice d’État », dénonce Juliet Austin, 22 ans, enseignante et militante. « Cette ville ne laissera pas faire. »
En multipliant les veillées bruyantes et les actions de désobéissance civile, les manifestants veulent faire pression sur les autorités locales et fédérales. Pour eux, l’Amérique ne peut pas tolérer une politique d’immigration fondée sur la peur et la force.
Le bruit qu’ils font est un signal. Et tant que l’ICE opérera de manière opaque et brutale, affirment-ils, ils ne se tairont pas.
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