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Investissements : Le Maroc déroule le tapis fiscal pour les entreprises étrangères

Investissements : Le Maroc déroule le tapis fiscal pour les entreprises étrangères
Hier 18:06
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Lors du forum économique « Maroc-Espagne : investir ensemble dans un avenir durable », organisé à Madrid, Karim Zidane, le ministre délégué à l’Investissement, a dévoilé la vision ambitieuse du Royaume du Maroc pour renforcer son attractivité en tant que destination d’investissement. Ce forum a été l'occasion pour le ministre de souligner les atouts stratégiques du pays, fondés sur sa stabilité, son ouverture commerciale et un ensemble d’incitations fiscales conçues pour séduire les entreprises étrangères. Le Maroc, déterminé à se positionner comme un carrefour économique entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques, affine sa politique pour attirer les investissements et promouvoir sa croissance durable.

La charte de l'investissement : une réforme phare

Au cœur de cette stratégie se trouve la nouvelle charte de l’investissement, entrée en vigueur à la fin de l’année 2022. Ce texte, salué par les milieux économiques, introduit des incitations fiscales audacieuses. En fonction des régions et des secteurs ciblés, les investisseurs peuvent bénéficier d’allègements fiscaux pouvant atteindre jusqu'à 30 %. Le Royaume offre ainsi des subventions directes et des exonérations fiscales étendues, tout en garantissant un cadre normatif plus prévisible et équitable pour les investisseurs nationaux et internationaux. Ce dispositif vise également à favoriser la décentralisation de l'investissement vers des zones sous-développées mais prometteuses, en s’inscrivant dans une logique de compétitivité et de diversification.

Un hub stratégique entre continents

Le Maroc se distingue par sa position géographique stratégique. Entre l’Europe et l’Afrique, il bénéficie d’accords de libre-échange avec plusieurs puissances économiques mondiales, dont l’Union Européenne et les États-Unis. Le pays est ainsi le seul d'Afrique à disposer d'un accès préférentiel aux deux plus grands marchés économiques mondiaux, une opportunité rare partagée par seulement huit autres pays à travers le monde. Ce statut offre un avantage considérable aux entreprises multinationales établies au Maroc, qui peuvent exporter sans barrières tarifaires vers ces zones économiques majeures. De plus, le Maroc bénéficie d'infrastructures de classe mondiale, telles que le port Tanger Med, l’un des plus performants au monde, et un réseau de transport moderne, renforçant ainsi son rôle en tant que plateforme logistique intercontinentale.

Les secteurs porteurs : une économie en pleine mutation

Le Maroc mise sur une diversification sectorielle, avec un focus particulier sur des secteurs en pleine évolution. L’industrie automobile est désormais un moteur clé de l'économie, avec des géants comme Renault et Stellantis ainsi que plus de 250 équipementiers implantés dans le pays. D’autres secteurs, tels que l’aéronautique, l’agroalimentaire, la pharmacie, le textile et les services numériques, bénéficient d’un soutien renforcé. Cependant, c’est sur les filières d’avenir, telles que l’hydrogène vert, les énergies renouvelables et la digitalisation, que le Maroc concentre ses efforts pour se positionner comme un leader dans la transition énergétique. Le complexe solaire Noor à Ouarzazate, par exemple, est un symbole de cet engagement en faveur d’un mix énergétique durable.

Une diplomatie économique dynamique

En parallèle, la diplomatie économique marocaine se renforce grâce à la perspective d’événements mondiaux, tels que la Coupe d’Afrique des Nations en 2025 et la Coupe du monde 2030, organisées en partenariat avec l’Espagne et le Portugal. Ces événements devraient stimuler les investissements dans les infrastructures, le tourisme et l’hôtellerie, tout en renforçant la visibilité du Maroc sur la scène internationale.

Le partenariat avec l’Espagne : un levier stratégique

Le Maroc a également mis l’accent sur son partenariat stratégique avec l’Espagne. Bien que l’Espagne soit le premier partenaire commercial du Maroc depuis plus d’une décennie, ses investissements restent en deçà du potentiel. Karim Zidane a souligné qu’une fenêtre d’opportunité s’était ouverte pour renforcer cette collaboration, particulièrement dans le cadre d’une coopération économique élargie. La confiance politique retrouvée entre les deux pays devrait permettre de dynamiser cette relation bilatérale et jouer un rôle central dans la reconfiguration des chaînes de valeur en Méditerranée occidentale.

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