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Israël expulse 171 militants de la Flottille pour Gaza, dont Greta Thunberg
Israël a annoncé lundi l’expulsion de 171 militants arrêtés après l’arraisonnement de la Flottille Global Sumud, qui tentait de briser le blocus imposé à la bande de Gaza. Parmi les personnes expulsées figure la militante suédoise Greta Thunberg, renvoyée vers la Grèce avec d’autres participants européens.
Les autorités israéliennes ont précisé que les expulsions concernaient des ressortissants de plusieurs pays européens et d’Amérique du Nord. Les images diffusées depuis l’aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, montrent la jeune militante vêtue du survêtement gris attribué aux détenus israéliens.
La flottille, composée d’une cinquantaine de navires partis de Barcelone début septembre, voulait acheminer une aide humanitaire à Gaza et dénoncer le blocus maritime imposé depuis des années. Les bateaux ont été interceptés par la marine israélienne entre le 1er et le 3 octobre, alors qu’ils naviguaient au large de l’Égypte.
Les organisateurs de la mission ont qualifié l’opération israélienne d’« illégale », affirmant qu’elle violait le droit international maritime. Les autorités israéliennes soutiennent, au contraire, que les navires ont pénétré une zone militaire interdite et qu’aucune cargaison humanitaire n’a été trouvée à bord.
Plus de 470 participants ont été arrêtés au total, selon la police israélienne, et les expulsions se poursuivent. Après le départ de Greta Thunberg et de ses compagnons, 138 militants resteraient encore en détention.
Cette opération a provoqué de vives réactions dans plusieurs capitales européennes, certaines ONG dénonçant un usage disproportionné de la force et une atteinte au droit humanitaire. La militante suédoise, connue pour son engagement en faveur du climat et des causes humanitaires, n’a pas encore réagi publiquement à son expulsion.