Advertising
  • Fajr
  • Lever du soleil
  • Dhuhr
  • Asr
  • Maghrib
  • Isha

Suivez-nous sur Facebook

La Mostra de Venise entre glamour hollywoodien et engagement politique

07:25
La Mostra de Venise entre glamour hollywoodien et engagement politique
Zoom

Le rideau se lève sur la 82e édition de la Mostra de Venise, qui démarre ce mercredi et se prolongera jusqu’au 6 septembre. Considéré comme l’un des festivals les plus prestigieux au monde, l’événement promet une programmation marquée par des œuvres politiques, avec en point d’orgue un film sur la mort tragique d’une fillette à Gaza et une fresque retraçant l’ascension de Vladimir Poutine.

Le cinéma américain occupe une place de choix, fidèle à la tradition vénitienne. George Clooney, Emma Stone, Julia Roberts ou encore Dwayne Johnson, alias « The Rock », sont attendus sur le tapis rouge. Ce dernier incarne un combattant de MMA en proie à ses démons dans The Smashing Machine, rôle transformateur qui pourrait le propulser vers une nomination aux Oscars. Le festival accueille aussi le retour de grands noms comme Gus Van Sant et Kathryn Bigelow, absents des écrans depuis sept ans. L’ouverture officielle revient toutefois à l’Italien Paolo Sorrentino, avec La Grazia, porté par son acteur fétiche Toni Servillo.

Mais l’ombre de Gaza plane déjà sur le Lido. Un collectif d’artistes, Venice4Palestine, a appelé la Mostra à prendre position contre les actions israéliennes, à travers une lettre ouverte signée par des figures du cinéma mondial comme Ken Loach, Matteo Garrone ou Abel Ferrara. Si le directeur artistique Alberto Barbera a rappelé que le festival se voulait un espace de dialogue et non une tribune politique, la présence de The Voice of Hind Rajab, film de la réalisatrice franco-tunisienne Kaouther Ben Hania, promet d’amplifier le débat. Le film retrace le destin bouleversant d’une fillette tuée à Gaza en janvier 2024, après un appel désespéré aux secours qui avait ému la planète. Sa projection le 3 septembre devrait constituer l’un des temps forts de la compétition.

Autre moment attendu : Le mage du Kremlin d’Olivier Assayas, adapté du livre de Giuliano da Empoli, avec Jude Law dans le rôle de Vladimir Poutine. Le film, coécrit par Emmanuel Carrère, explore l’ascension de l’homme fort du Kremlin à travers le regard d’un proche conseiller.

Fidèle à son ouverture vers les plateformes, la Mostra aligne également trois productions Netflix en lice pour le Lion d’Or : Frankenstein de Guillermo del Toro, Jay Kelly de Noah Baumbach et A House of Dynamite de Kathryn Bigelow. Une orientation qui la distingue de son rival cannois, attaché au cinéma en salle.

Cette édition se révèle cependant moins internationale, marquée par l’absence du cinéma sud-américain. Une conséquence, selon Alberto Barbera, de politiques publiques hostiles au septième art : les années Bolsonaro au Brésil et les coupes budgétaires du gouvernement Milei en Argentine ont lourdement fragilisé la création locale.

Malgré ce contexte, Venise confirme sa singularité : être à la fois une vitrine des stars hollywoodiennes et une caisse de résonance pour les films qui interrogent notre époque.



Lire la suite

×

Téléchargez l'application Walaw