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Le gouvernement raille les députés réclamant un référendum ADP
Le gouvernement a raillé mercredi l’”attelage baroque” de parlementaires d’opposition à l’origine de la démarche qui pourrait conduire à un référendum d’initiative partagée contre la privatisation d’ADP (ex-Aéroports de Paris).
La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a souligné la diversité de profil de ces frondeurs, de droite et de gauche, qui ont enclenché mardi une procédure complexe et encore inusitée contre un élément phare de la loi Pacte.
Lors du compte rendu du conseil des ministres, elle a dit espérer que le texte soit adopté “à une large majorité” lors du vote définitif prévu jeudi après “de très, très longues discussions, de longs débats au Parlement”.
“Nous sommes évidemment respectueux des procédures parlementaires et des outils démocratiques. Il est normal qu’ils soient utilisés par l’opposition, quand bien même elle est constituée des attelages les plus baroques, permettez-moi de le souligner ici”, a-t-elle dit.
Des députés et sénateurs socialistes, Républicains, France insoumise, communistes et du groupe Libertés et territoires - 248 au total selon un comptage réalisé mercredi par le PS - ont donné leur feu vert à la procédure du référendum.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a dénoncé les supposées “contradictions de cet équipage de circonstance” lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, avant de brocarder plus spécifiquement Les Républicains, son ancien parti.
“Cela a dû vous faire bizarre (...) de vous retrouver sur la même estrade que les communistes et les socialistes”, a-t-il lancé au groupe avec lequel il a siégé jusqu’en 2017. “Vous ne savez plus où vous habitez, vous ne savez plus où est le Nord, où est le Sud, où est l’Est, où est l’Ouest.”
LES FRANÇAIS “PAS DUPES”, DIT FESNEAU
Comme Bruno Le Maire, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, a ironisé sur le fait que nombre de signataires “avaient été d’ardents défenseurs de la privatisation”.
“Ils ont le droit de faire des coups politiques, mais je ne suis pas sûr que les gens soient vraiment dupes”, déclaré le dirigeant centriste sur Public Sénat.
L’initiative de parlementaires des deux rives vise à dénoncer la privatisation prévue par le gouvernement qui, selon l’opposition, privera l’Etat d’une manne financière, l’éloignera des décisions stratégiques du groupe et risque de nuire à la qualité de l’accueil des voyageurs.
Il ne s’agit que d’une première étape puisque l’organisation d’un tel référendum suppose aussi de réunir plus de 4,5 millions de signatures par internet sur une période de neuf mois, pour autant que le Conseil constitutionnel juge que le référendum d’initiative partagée entre bien dans le champ prévu par l’article 11 de la Constitution.
C’est la première fois que cette procédure est activée depuis la révision de la Constitution de 2008, qui a créé le dispositif.
Pour Marc Fesneau, cette décision de privatiser ADP, que l’Etat détient à 50,6% à l’heure actuelle, était “une façon (...) à la fois de désendetter le pays et aussi de se doter de moyens pour répondre aux défis des infrastructures”.
Le projet de privatisation d’ADP, qui doit prendre la forme d’une concession limitée à 70 ans, figure au rang des cessions d’actifs publics prévues dans le projet de loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), présenté par le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire.
Source : Reuters