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Le Maroc lance une plateforme test pour le stockage d’énergie
Face aux défis liés à l’intermittence des énergies renouvelables, le Maroc franchit une nouvelle étape stratégique dans sa transition énergétique. Le royaume vient de lancer une plateforme expérimentale dédiée aux technologies de stockage d’électricité, un projet novateur porté par l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), avec le soutien de la Banque mondiale.
Tester, évaluer, structurer
Baptisé Morocco Energy Storage Testbed Project, ce projet vise à tester et évaluer des solutions de stockage d’énergie dans des conditions réelles. Le but ? Accompagner le développement du solaire et de l’éolien tout en garantissant la stabilité du réseau électrique national.
Avec un financement initial de 3,45 millions de dollars, le projet comporte deux composantes majeures : la conception et la gestion de la plateforme expérimentale confiées à un cabinet international via un processus QCBS (Qualité-Coût), pour un montant de 200.000 dollars, et l’acquisition d’équipements techniques – batteries, capteurs, systèmes de contrôle – à hauteur de 3,25 millions de dollars, à travers un appel d’offres international prévu entre juin et décembre 2026.
Une mise en service prévue d’ici 2027
La mise en service progressive de la plateforme est attendue d’ici avril 2027, conformément aux exigences de rigueur et de transparence définies par la Banque mondiale. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de transition énergétique, qui ambitionne de porter la part des énergies renouvelables à plus de 52% de la capacité de production électrique d’ici 2030.
Un levier pour une filière nationale
Au-delà de l’expérimentation, le Maroc cherche à poser les bases d’une filière nationale du stockage d’énergie. Objectif : stimuler l’innovation locale en associant start-ups, chercheurs, industriels et institutions publiques, et répondre à la demande croissante, notamment dans les zones rurales et les réseaux en développement.
Ce projet illustre la volonté du Royaume de renforcer sa souveraineté énergétique, tout en consolidant son rôle de leader régional dans le domaine des énergies renouvelables.
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