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Les infirmiers marocains refusent le gel de leur recrutement à l’étranger

10:45
Les infirmiers marocains refusent le gel de leur recrutement à l’étranger
Par: Naji khaoula
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La rentrée sociale s’annonce tendue dans le secteur de la santé. Plusieurs syndicats d’infirmiers et de techniciens de santé préparent une correspondance officielle destinée au ministre de la Santé et de la Protection sociale. Leur objectif est clair : dénoncer la décision du ministère de demander au Canada, et plus particulièrement au Québec, de suspendre le recrutement des soignants marocains.

Pour les représentants syndicaux, cette mesure, justifiée par le déficit de ressources humaines dans les hôpitaux marocains, se fait au détriment du droit des professionnels à exercer à l’étranger. L’annulation, cette année, des forums de recrutement organisés par le Québec a été perçue comme une entrave majeure aux perspectives de mobilité internationale.

Des inquiétudes qui s’étendent à d’autres destinations

À cette situation s’ajoutent des rumeurs persistantes, non confirmées, selon lesquelles le ministère pourrait adopter la même approche vis-à-vis de l’Allemagne, autre pays très attractif pour les infirmiers marocains. Chaque année, entre 800 et 900 demandes d’autorisation de départ sont déposées, principalement pour le Canada, l’Allemagne et les pays du Golfe.

Le véritable problème : les conditions locales

Pour Mohamed Boukaddour, membre du conseil national du Syndicat indépendant des infirmiers, la volonté de départ traduit surtout un malaise profond au Maroc. « L’augmentation des salaires, des primes attractives et de meilleures conditions de travail sont indispensables pour retenir les soignants. Beaucoup souhaitent servir leur pays, mais pas à n’importe quel prix », explique-t-il.

Le déficit en ressources humaines reste alarmant : les besoins nationaux sont estimés à 65.000 infirmiers, alors que les établissements de santé n’en comptent qu’environ 32.000. Ce manque structurel alourdit la charge de travail, détériore la qualité des soins et fragilise encore davantage un système hospitalier déjà sous pression.

Des revendications claires

Les syndicats exigent :

  • la fin du recours au statut de « contractuel », jugé précaire,
  • une révision équitable des indemnités de garde et de risque,
  • une réforme du système de compensation de l’astreinte.

Une question d’attractivité, pas de restrictions

Les professionnels estiment que bloquer la mobilité internationale n’est pas une solution. Ils appellent le ministère à engager une véritable politique d’attractivité afin de fidéliser les talents et garantir la pérennité du service public hospitalier. Pour eux, seule une revalorisation des carrières et une amélioration des conditions de travail permettront de freiner durablement l’exode des soignants marocains.



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