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Libération tardive des joueurs : la Fifa accusée de mépriser le football africain
La décision de la Fifa de repousser d’une semaine la date de libération des joueurs pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025, prévue du 21 décembre au 18 janvier au Maroc, a déclenché une vague d’indignation au sein des sélections africaines. Annoncé mercredi, le nouveau délai — fixé au 15 décembre au lieu du 8 — est présenté par la fédération internationale comme le résultat de « consultations fructueuses » visant à limiter les perturbations pour les clubs et les équipes nationales. Une justification que de nombreux sélectionneurs jugent insuffisante, voire insultante.
Une préparation compromise pour plusieurs équipes
Pour Tom Saintfiet, sélectionneur du Mali, la décision est tout simplement « catastrophique ». Face à l’AFP, il n’a pas caché sa colère : « En Europe, certains pensent que le football africain n’est pas important. C’est un manque de respect. Je suis très en colère. »
Le technicien belge souligne l’impact immédiat sur la préparation de son équipe : annulations de matches amicaux, impossibilité d’organiser un stage complet, et effectif incomplet à seulement quelques jours du début de la compétition. « On ne peut pas préparer une équipe sérieusement sans joueurs », regrette-t-il.
Même son de cloche du côté des Comores. Leur entraîneur, Stefano Cusin, met en avant les conséquences logistiques : hôtels réservés, terrains d’entraînement bloqués, billets d’avion achetés… autant de paramètres bouleversés par une décision prise, selon lui, « sans considération pour les réalités africaines ».
Les Comores et le Maroc, qui ouvrent le tournoi le 21 décembre, se retrouvent particulièrement pénalisés. « Nous aurions eu besoin de quelques jours supplémentaires », insiste Cusin.
Une décision jugée « peu professionnelle »
Pour de nombreux sélectionneurs, la Fifa accorde une priorité excessive aux clubs européens, au détriment des sélections nationales. Une position qui remet en question l’équilibre entre compétitions internationales et calendriers des clubs.
Stefano Cusin ne cache pas son exaspération : « Les clubs européens ont eu un an pour s’adapter aux dates de la CAN. Ce changement, une semaine avant, n’est pas professionnel. »
La Fifa affirme pourtant reprendre l’approche adoptée lors de la Coupe du monde 2022, organisée en plein cœur de la saison européenne avec une période de mise à disposition réduite. Une comparaison que les techniciens africains jugent hors de propos.
« Wenger n’y connaît rien », estime Tom Saintfiet
La critique s’est également concentrée sur Arsène Wenger, directeur du développement à la Fifa. Tom Saintfiet juge que l’ancien entraîneur d’Arsenal n’a pas l’expérience des réalités du football de sélection : « Il a travaillé toute sa vie dans des grands clubs européens. Ce qu’il fait maintenant, c’est protéger leurs intérêts, pas ceux des équipes nationales. Un directeur technique devrait être un ancien sélectionneur. »
Une indignation qui dépasse le cadre sportif
Claude Le Roy, figure emblématique de la CAN avec neuf participations, parle de « honte » et accuse le président de la Fifa, Gianni Infantino, de « faire semblant d’être ami de l’Afrique ».
Selon lui, la décision révèle un mépris latent : « On entend sans cesse des discours sur la nécessité d’aider le Sud, mais lorsqu’on peut soutenir l’Afrique dans un moment crucial, on la torpille. C’est un problème presque géopolitique. »
Entre tensions et sentiment d’injustice
Ce report, présenté comme un ajustement technique, est en réalité perçu comme une nouvelle illustration du déséquilibre persistant entre le football africain et l’influence des clubs européens sur les instances mondiales. À l’approche d’une CAN organisée au Maroc, l’une des plus attendues de ces dernières années, la polémique vient rappeler que la place de l’Afrique dans le football international reste un sujet hautement sensible.