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Taïwan dénonce des simulations d’attaques aériennes chinoises dans le détroit
Le chef des services de renseignement taïwanais a révélé, mercredi, que des avions militaires chinois avaient récemment « simulé des attaques » contre des navires étrangers transitant par le détroit de Taïwan. Ces manœuvres surviennent dans une zone stratégique où Pékin revendique sa souveraineté, tandis que plusieurs puissances occidentales considèrent ces eaux comme internationales.
Selon Tsai Ming-yen, directeur du Bureau de la sécurité nationale, huit pays — dont les États-Unis, la France, le Japon et l’Australie — ont fait naviguer leurs bâtiments militaires dans la zone depuis le début de l’année. Interrogé au Parlement taïwanais, il a affirmé que la Chine suivait « chaque navire » avant de déployer ses forces navales et aériennes pour des opérations de surveillance et, parfois, de véritables simulations d’attaques destinées à rappeler sa présence militaire et son ambition de domination dans le détroit.
Taïwan, de son côté, affirme échanger régulièrement des renseignements avec ses partenaires internationaux pour suivre et analyser les mouvements de l’armée chinoise.
Une pression militaire chinoise qui s’intensifie
Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions persistantes. Pékin a considérablement accru son activité militaire autour de l’île ces dernières années et n’exclut pas le recours à la force pour la placer sous son contrôle. Drones, navires de guerre, avions de combat : les intrusions et déploiements chinois autour de Taïwan sont devenus quasi quotidiens.
Des exercices militaires de grande ampleur sont régulièrement organisés par la Chine, nourrissant les inquiétudes d’une escalade dans cette région cruciale pour le commerce mondial — près de la moitié du trafic maritime mondial y transite.
Un renforcement massif du budget de la défense taïwanaise
Face à ces pressions, Taïwan annonce un investissement colossal dans sa sécurité. Le président Lai Ching-te a présenté la semaine dernière un plan visant à augmenter les dépenses de défense de 40 milliards d’euros sur les huit prochaines années. L’objectif : renforcer les capacités aériennes, développer un système de défense multicouche et moderniser l’appareil militaire face à un voisin dont la puissance ne cesse de croître.