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Pression migratoire : ce que révèlent et cachent les chiffres officiels à Sebta
Sebta connaît depuis le début de l’année 2025 une intensification remarquable de la pression migratoire, avec 3.268 franchissements enregistrés selon les données du ministère espagnol de l’Intérieur. Une hausse de près de 40 % par rapport à 2024, qui place le préside occupé au cœur d’un phénomène migratoire particulièrement tendu. Mais pour plusieurs médias espagnols, ces chiffres ne reflètent qu’une facette d’une réalité bien plus dramatique, où les tentatives invisibles et les tragédies en mer se multiplient.
La frontière terrestre entre le Maroc et le préside occupé demeure de loin la voie la plus sollicitée par les migrants originaires d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne. Elle est aussi la plus risquée : au moins 43 décès ont été recensés depuis janvier, liés à des noyades, des chutes ou divers accidents lors des tentatives de franchissement. Entre le 15 et le 30 novembre, 167 personnes ont réussi à contourner la clôture ou à franchir le brise-lames, confirmant une intensification des passages en fin d’année.
Si le nombre d’arrivées par la mer diminue drastiquement, passant de 28 en 2024 à seulement 5 en 2025 (-82,1 %), les médias spécialisés comme El Faro affirment que les statistiques officielles ignorent des milliers de tentatives échouées, souvent meurtrières. Pour ces observateurs, la pression migratoire serait en réalité encore plus élevée, mais masquée par l’absence d’un suivi exhaustif et par le manque de moyens des forces de sécurité présentes dans la zone.
La situation est similaire à Melilia, où 291 migrants ont franchi la frontière en 2025, contre 91 l’an dernier. Une augmentation de plus de 200 %, qui illustre une pression générale sur les enclaves occupées, alors même que l’Espagne observe une baisse globale des arrivées de migrants : 34.251 depuis janvier, contre 56.976 en 2024 (-29,9 %). Seules certaines régions, comme les Baléares ou Sebta, continuent d’enregistrer une hausse notable.
Pour les ONG et associations locales, le phénomène prend une dimension humanitaire alarmante. Les témoignages se multiplient sur les disparitions en mer, les jeunes mineurs qui tentent de nager jusqu’aux rochers, ou encore les migrants blessés en escaladant les structures métalliques. Plusieurs habitants affirment que des cas de décès non recensés circulent désormais comme des rumeurs persistantes au sein de la population.
Selon El Faro, la réalité migratoire à Sebta ne peut se résumer aux statistiques officielles. Derrière les chiffres, un système saturé fait face à une détresse humaine profonde, dans un contexte géopolitique particulièrement sensible entre Rabat et Madrid. Le préside occupé traverse ainsi l’une des périodes les plus critiques de son histoire récente en matière de migration irrégulière, alors que les routes changent, mais que l’espoir – et le danger – restent les mêmes pour ceux qui tentent de rejoindre l’Europe.