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Les propos de Donald Trump sur la Somalie provoquent colère à Mogadiscio
Les déclarations du président américain Donald Trump, qualifiant la Somalie de « pays pourri », ont suscité mardi une vague d’indignation parmi les habitants de Mogadiscio. Si les réactions de la population ont été vives, les autorités somaliennes, largement dépendantes de l’aide militaire américaine, ont choisi de garder le silence, témoignant d’un équilibre diplomatique délicat.
Dans les rues de la capitale, les propos du dirigeant américain ont été reçus comme une insulte directe. « Ce n'est pas la première fois que le président Trump parle négativement de la Somalie et des Somaliens, mais cette fois-ci ces insultes sont inacceptables », déplore Daude Bare, commerçant interrogé par l’AFP. À plusieurs reprises, Donald Trump s’est illustré par des diatribes visant des minorités ou des pays en crise, dans le cadre d’une rhétorique anti-immigration qui fait partie de son discours politique central.
En réagissant à un scandale de fraude concernant plus d’un milliard de dollars d’aides publiques impliquant des Américains d’origine somalienne, M. Trump a affirmé : « En Somalie, ils n'ont rien, ils ne font que s'entre-tuer […] Leur pays est pourri, et nous ne voulons pas d'eux chez nous ». Des propos jugés offensants et généralisateurs par de nombreux Somaliens.
Pour Sumaya Hassan Ali, étudiante de 23 ans, les déclarations du président américain franchissent une ligne rouge : « Un président étranger n'a aucun droit à être grossier envers la Somalie. Chaque pays a ses défauts, même les États-Unis, qu’il semble considérer comme un paradis ».
Malgré l’ampleur de l’indignation populaire, aucun responsable somalien n’a publiquement réagi. Face à la menace toujours présente des islamistes shebab, à seulement 60 kilomètres de Mogadiscio, le gouvernement reste tributaire du soutien militaire américain. « S’ils irritent Trump, il pourrait ne pas hésiter à retirer son soutien », analyse l’universitaire Mahdi Ibrahim, soulignant la fragilité du rapport de forces.
Seule voix nuancée, Nuradin Abdi, travailleur humanitaire, reconnaît une part de vérité dans les critiques du président américain, malgré leur brutalité : « La Somalie se bat toujours contre des guerres et la corruption. Si nous voulons changer la perception mondiale négative de notre pays, nous devons améliorer notre gouvernance ».
Entre indignation populaire et silence officiel, l’affaire révèle les tensions persistantes entre dignité nationale et dépendance géopolitique. Elle rappelle aussi combien l’image internationale de la Somalie reste fragile, façonnée autant par ses crises que par les propos de dirigeants étrangers.