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Melilla inaugure la première frontière intelligente entre le Maroc et l’Espagne
Les autorités de Melilla ont officiellement inauguré, mercredi, la première frontière intelligente reliant l’enclave espagnole au Maroc, marquant une étape importante dans la modernisation des points de passage entre les deux territoires. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du système européen d’entrée et de sortie (EES), vise à renforcer la sécurité, fluidifier les contrôles et harmoniser les procédures avec celles de l’Union européenne.
D’après le quotidien espagnol El Faro, Ceuta devrait suivre dans les prochaines semaines, avec une mise en service prévue dès novembre. L’EES, entré en vigueur le 12 octobre 2025, repose sur une automatisation complète des procédures frontalières et l’intégration de technologies biométriques avancées, notamment la reconnaissance faciale et la vérification des empreintes digitales.
Concrètement, chaque voyageur franchissant la frontière sera désormais identifié à travers une double vérification : ses documents officiels (passeport ou titre de séjour) et ses données biométriques. Ces informations seront stockées dans une base européenne commune, permettant un suivi précis des entrées et sorties des ressortissants de pays tiers dans l’espace Schengen. L’objectif affiché est clair : accroître la sécurité et réduire les fraudes documentaires, tout en facilitant le passage des voyageurs réguliers.
Pour Melilla, enclave stratégique au nord du Maroc, ce dispositif représente un tournant majeur. La ville devient l’un des sites pilotes du projet européen, avant sa généralisation progressive dans l’ensemble des États membres. L’automatisation des contrôles permettra de réduire les files d’attente, d’optimiser la gestion des flux transfrontaliers et d’assurer une meilleure coordination entre les autorités espagnoles et marocaines.
La mise en place de cette frontière intelligente intervient dans un contexte où Rabat et Madrid poursuivent le renforcement de leur coopération bilatérale, notamment en matière de mobilité, de sécurité et de gestion des frontières.
Avec Ceuta en ligne de mire pour novembre, cette innovation technologique devrait transformer en profondeur l’expérience du passage frontalier, en combinant efficacité, transparence et sécurité — un modèle que Bruxelles espère voir s’étendre à l’ensemble des frontières extérieures de l’Union européenne.