-
23:44
-
23:31
-
23:03
-
22:45
-
22:31
-
22:10
-
21:44
-
21:31
-
21:04
-
21:00
-
20:44
-
20:31
-
20:02
-
19:45
-
19:31
-
19:00
-
18:44
-
18:31
-
18:08
-
17:45
-
17:30
-
17:30
-
17:17
-
17:10
-
17:07
-
17:05
-
17:00
-
16:52
-
16:45
-
16:31
-
16:06
-
15:44
-
15:31
-
15:00
-
14:44
-
14:31
-
14:27
-
14:00
-
13:51
-
13:43
-
13:31
-
13:08
-
13:03
-
13:00
-
12:44
-
12:30
-
12:00
-
11:44
-
11:30
-
11:00
-
10:44
-
10:30
-
10:04
-
10:01
-
09:44
-
09:30
-
09:00
-
08:40
-
08:20
-
08:08
-
07:50
-
07:44
-
07:32
-
07:12
Urbanisme : vers une nouvelle génération de documents pour accompagner la vision 2026
Intervenant récemment à la Chambre des représentants, Fatima-Zahra El Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, a présenté les grandes lignes de la vision stratégique de son département à l’horizon 2026. Une feuille de route ambitieuse, pensée pour corriger les dysfonctionnements structurels du secteur et adapter l’urbanisme aux mutations rapides que connaît le Maroc.
D’emblée, la ministre a dressé un diagnostic sans complaisance. Les plans d’aménagement actuellement en vigueur sont jugés hétérogènes, rigides et peu adaptés aux réalités du terrain. Dans les grandes villes, les documents d’urbanisme sont souvent dépassés, incomplets et incapables d’absorber un essor urbain parfois incontrôlé. À cela s’ajoute un cadre juridique vieillissant, qui ne répond plus aux exigences d’un développement urbain moderne et équilibré.
La rareté du foncier constructible figure également parmi les freins majeurs identifiés, tout comme l’insuffisance des mécanismes de financement. Selon la ministre, les politiques publiques manquent de cohérence et de complémentarité, tandis que l’aménagement territorial reste inadapté aux espaces ruraux, marqués par de fortes disparités interrégionales. Elle a aussi pointé des limites persistantes en matière de gouvernance, notamment au niveau des collectivités territoriales rurales.
Autre chantier sensible : la sécurité et la qualité du bâti. Fatima-Zahra El Mansouri a évoqué la problématique récurrente des habitats menaçant ruine, dont les récents effondrements d’immeubles ont ravivé les inquiétudes. Malgré les interventions menées dans le cadre de la politique de la ville, les résultats restent en deçà des attentes, soulignant la nécessité d’un accompagnement technique plus efficace et mieux coordonné.
Face à ce constat, la ministre a annoncé l’accélération, dès 2026, de la production de documents d’urbanisme de nouvelle génération. Ceux-ci s’appuieront sur un cadre juridique modernisé, une gouvernance renforcée et des procédures simplifiées, afin d’améliorer la relation entre l’administration, les investisseurs et les usagers. La mise en place d’un guichet unique est également prévue pour accompagner les projets d’investissement et concrétiser les principes de la régionalisation avancée.
Ces nouveaux outils d’urbanisme sont appelés à devenir un levier stratégique pour soutenir l’émergence de nouveaux pôles urbains et réduire les inégalités territoriales. La vision portée par le ministère mise sur une implication accrue du secteur privé, en cohérence avec les autres stratégies sectorielles, tout en veillant à préserver l’identité architecturale des villes marocaines.
La réhabilitation urbaine s’inscrira ainsi dans une approche globale, conjuguant sécurité, durabilité et valorisation du patrimoine. L’aménagement territorial sera repensé selon une logique de résilience, tenant compte des spécificités locales et des enjeux environnementaux.
Enfin, la stratégie 2026 ambitionne de rééquilibrer le développement régional en s’appuyant sur un programme sur mesure dédié aux villes intermédiaires. Soixante et onze métropoles ont déjà été identifiées, concentrant à elles seules 36,6 % de la population urbaine du Royaume. En parallèle, le ministère prévoit la création d’un référentiel national destiné à évaluer et suivre l’attractivité des territoires, afin d’orienter plus finement les politiques publiques à venir.