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Noor-Ouarzazate, vitrine africaine de la transition énergétique
Le Complexe solaire Noor-Ouarzazate, installé au sud du Maroc, s’impose comme un symbole de transformation énergétique pour le continent africain. La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-ONU) rappelle, dans une récente publication, que cette centrale figure parmi les plus vastes infrastructures solaires au monde, prouvant que l’avenir énergétique de l’Afrique n’est « pas si sombre ».
Un continent toujours confronté au déficit énergétique
Malgré ce modèle inspirant, la réalité demeure préoccupante : des centaines de millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité et restent tributaires de sources précaires comme le pétrole lampant, les bougies ou le bois de chauffage. Ce manque chronique d’énergie entraîne un coût humain et économique considérable. La CEA-ONU souligne qu’environ 700 000 décès pourraient être évités chaque année si un approvisionnement fiable en électricité était garanti.
Les enjeux du développement durable
L’absence d’infrastructures énergétiques solides freine la croissance, limite la création d’emplois et réduit les perspectives d’industrialisation. Sans énergie stable, la production à valeur ajoutée, les exportations compétitives et l’innovation peinent à décoller. Pour la Commission, investir dans des projets comme Noor-Ouarzazate, tout en favorisant un financement équitable et l’adoption de nouvelles technologies, constitue un levier essentiel pour inverser la tendance.
Un choix stratégique pour l’avenir de l’Afrique
Réduire la pauvreté énergétique apparaît comme une condition sine qua non pour concrétiser les ambitions de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et atteindre les objectifs fixés par l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Le message de la CEA-ONU est clair : l’Afrique peut choisir de rester prisonnière d’un modèle énergivore et inégalitaire ou miser sur les énergies renouvelables pour bâtir un avenir plus durable, équitable et compétitif.