Noël sous tension : 41 % des Français s’endettent pour offrir des cadeaux

Hier 23:34

À l’approche des fêtes de fin d’année, les cadeaux continuent de représenter un poste de dépense particulièrement sensible pour les ménages français. Une enquête menée par Flashs pour Ymanci révèle que 41 % des Français ont recours à l’emprunt ou à des ressources extérieures à leur compte courant pour financer leurs achats de Noël, confirmant une pression budgétaire croissante.

Si une majorité (59 %) parvient encore à couvrir ces dépenses avec les fonds disponibles sur leur compte courant, les autres multiplient les solutions : paiements échelonnés, utilisation de l’épargne, autorisations de découvert… Une pratique d’autant plus courante que 22 % des Français se retrouvent à découvert chaque mois, souligne Ymanci.

L’étude met également en lumière une confusion persistante autour de ce qui constitue ou non un crédit. Seuls 27 % des répondants identifient correctement le découvert bancaire comme un emprunt, tandis que nombre d’entre eux pensent à tort que les paiements fractionnés sans frais en sont un. Au total, 68 % commettent au moins une erreur d’identification. Un constat préoccupant alors que le crédit à la consommation intégrera, dès novembre 2026, les mini-crédits et paiements fractionnés.

Au-delà de l’aspect financier, l’enquête révèle le poids des attentes sociales dans les dépenses de Noël. Près de 6 Français sur 10 (59 %) avouent avoir déjà eu peur qu’un cadeau paraisse « pas assez cher ». Cette « peur de décevoir » influence largement les comportements : 71 % ajustent le montant de leurs achats en fonction de la générosité supposée de la personne à qui ils offrent le présent.

Pour alléger cette pression, certains seraient prêts à changer les règles du jeu : 43 % se disent favorables à l’instauration d’un budget commun, un tiers privilégierait les cadeaux uniquement destinés aux enfants et 22 % optent pour des présents moins nombreux, mais plus symboliques. D’autres envisagent des pratiques plus collectives comme le « Secret Santa ».

Une fois les festivités terminées, l’impact se fait encore sentir : près d’un Français sur deux (48 %) utilise l’argent reçu à Noël pour rééquilibrer son budget plutôt que pour se faire plaisir, et 21 % ont déjà revendu un cadeau pour absorber le coût des fêtes. Un révélateur de l'effort réel consenti par les ménages dans une période où l’esprit de Noël se conjugue souvent à des contraintes financières lourdes.