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Ouverture du 5è festival « Jazz sous l’Arganier »
Des festivaliers de différents horizons, dont des hôtes de la cité des Alizés nombreux à venir célébrer les fêtes de fin d’année à Essaouira, se sont donnés, ainsi, rendez-vous à Dar Souiri, le temps de prendre part à un long et passionnant périple au coeur de la culture, des rituels et de ce savoir-faire ancestral des Gnaoua. Dans une ambiance festive et bon enfant, cette première soirée rehaussée par la présence notamment de M. André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi, et Président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, de Mme Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’UNESCO, et d’autres personnalités, les aficionados de la bonne musique ont été gratifiés d’un florilège de chansons tirées du répertoire emblématique de la musique Gnaoua. Pour satisfaire tous les goûts mêmes ceux les plus exigeants, cette première soirée a été soigneusement conçue de manière à célébrer, comme il se doit, les distinctions exceptionnelles d’Essaouira durant l’année qui s’achève, avec la montée sur scène dans un premier temps, de la jeune et talentueuse joueuse de Guembri souiri, Maalama Hind Ennaira, une des rares femmes à briller dans cet art qui, à la manière des grands maîtres, a pu convier le public à une interprétation personnelle du répertoire traditionnel Gnaoua. Alias « Bent Haoussa », par référence au peuple Haoussa, partie essentielle de l’origine de la culture gnaoua, Hind Ennaira a joué avec des maîtres Gnawa tels qu’Abdenbi El Gadari, Aziz Bakbou, Hassan Boussou, Aziz Sahmaoui et le très aimé Abdessalam « Kardan » Wassif. Par la suite, les festivaliers ont été conviés à apprécier un autre show de haute facture, signé Mâalem Mokhtar Gania et Gnawa Soul, de quoi continuer à surprendre le public. Un spectacle inouï et riche en couleurs et sonorités, avec au programme une musique innovante. « Gnaoua- Soul », qui conjugue le groove des Gnawa avec les mélodies orientales du Maghreb et la pulse de la world africaine, a donné à écouter et à apprécier des sonorités envoûtantes, résultat de l’alchimie créée entre l’auteur-compositeur Moktar Gania (guembri et voix) – frère cadet du regretté et phénoménal Mahmoud Gania -, le compositeur, arrangeur et guitariste Anoir Ben Brahim- fils de feu Hamid Ben Brahim -, et le percussionniste arrangeur Yacine Benali. Le cœur du projet « Gnawa Soul » repose sur l’alchimie créée entre l’auteur compositeur Moktar Gania (guembri et voix), le compositeur, arrangeur et guitariste Anoir Ben Brahim- le fils de feu Hamid Ben Brahim -, et le percussionniste arrangeur Yacine Benali. D’autres musiciens talentueux ont participé à l’enregistrement, dont les Français Géraldine Laurent (saxophone) et Jean-Marie Ecay (guitare électrique) ainsi que la sublime chanteuse d’origine Marocaine Neta Elkayam qui ont apporté leur concours à ce projet. Le mixage a été réalisé à Austin par l’américain Chris Shaw (4 Grammy Awards à son actif) et le mastering finalisé à Londres au Studio Metropolis par Tony Cousins. Organisé par l’Association Essaouira Mogador, le Festival « Jazz sous l’Arganier », prévu jusqu’au 29 décembre a eu donc pour sa 5ème édition une tonalité différente avec la récente inscription par l’Unesco de l’Art Gnaoui au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, distinction attribuée à la Cité des Alizés quelques semaines après sa rentrée officielle au sein du réseau des villes créatives de l’Unesco dans le domaine de la musique. Un programme riche et varié, parfois surprenant, offert à Dar Souiri aux aficionados du Jazz sous toutes ses formes. Six concerts et trois soirées en compagnie d’artistes exceptionnels, de grands noms mais aussi de jeunes talents, marocains ou venus d’ailleurs, permettront de partager dans une ambiance festive, sensations et émotions dans un esprit de tolérance et d’ouverture, signes de reconnaissance des rencontres musicales organisées tout au long de l’année à Essaouira. La seconde soirée prévue le samedi 28 décembre invitera les festivaliers à venir en masse découvrir des sonorités entre latin-jazz et percussions marocaines avec le nouveau répertoire de Guillaume Debois Trio, intitulé Jamil, et en guest Manuel Hermia qui se définit lui comme « improvisateur, compositeur et explorateur des musiques du monde ». Saxophoniste virtuose, il maîtrise aussi le bansuri, la flûte de l’Inde du nord. Les festivaliers pourront découvrir lors de ce concert, sa théorie baptisée « rajazz », faisant ainsi le pont entre les jazz et les ragas. Puis les férus de cette musique universelle retrouveront Tao Ehrlich Quartet avec en guest Loy Ehrlich, artiste français jazz et world music. Une véritable invitation des amateurs des nouveaux courants du jazz moderne à plonger dans un univers jazzy influencé par les musiques du monde et le rock progressif. Quant aux concerts du dimanche 29 décembre, ils devront mettre à l’honneur le jazz marocain au féminin avec Meriem Aassid et l’ensemble Jazz’Amazigh créé en 2018 par Meryem Aassid et Oussama Chtouki où musique amazighe et musique internationale et plus particulièrement le jazz, se rencontrent pour offrir un répertoire totalement inédit. En clôture de cette 5ème édition, l’ensemble de Nabyla Maan fera découvrir au public présent à Dar Souiri les mélodies envoûtantes du jazz oriental. Cette artiste à la voix incomparable a consacré sa carrière à faire prévaloir les musiques ancestrales andalouses et le Melhoune en les mêlant au jazz et aux musiques du monde. Accompagnée de 4 musiciens, elle enchantera les férus de sonorités authentiques en interprétant notamment les titres de son cinquième album intitulé Dalalû Al-Andalûs. En ce faisant, le festival du jazz se tient cette année aux couleurs des rythmes de l’Afrique qui accueille des prodiges de la musique marocains, ivoirien, malien… ou bien encore européens, déjà reconnus ou en devenir, qui illustrent la diversité et la richesse de ce courant musical aux multiples facettes.
Source : MAP