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Pluie salvatrice pour l’agriculture du Loukkos

Lundi 17 - 15:28

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Les récentes précipitations dans le nord du Royaume ont apporté une lueur d’espoir aux agriculteurs du bassin du Loukkos, malgré leur irrégularité et leur faible intensité. Ces pluies, tombées entre la fin janvier et le début de février, ont eu un impact positif sur les cultures, ravivant les attentes d’une saison agricole 2024-2025 plus favorable.

Le bassin du Loukkos, reconnu comme une zone agricole stratégique du Maroc, est particulièrement important pour les cultures sucrières et maraîchères. Il bénéficie de conditions propices à l’agriculture, telles que des sols variés, un système d’irrigation performant et une industrie de transformation capable d’absorber une grande partie des récoltes. Dans les autres régions du nord, bien que les céréales dominent, elles sont cultivées principalement à des fins vivrières plutôt qu’industrielles.

Les précipitations enregistrées dans la plaine du Loukkos, avec un cumul d’environ 66 millimètres, ont contribué à la stabilisation des ressources en eau destinées à l’agriculture. Ces pluies ont notamment permis de maintenir un niveau d’eau relativement stable dans les barrages de la région. Le barrage d’Oued El Makhazine, le plus grand de la zone, affiche un taux de remplissage de 69 %, avec plus de 464 millions de mètres cubes d’eau, tandis que le barrage de Dar Khrofa atteint 13 % de son taux de remplissage, avec 66 millions de mètres cubes en réserve.

Ces précipitations ont également joué un rôle essentiel dans la recharge des nappes phréatiques, favorisant ainsi la croissance des cultures d’automne et d’hiver. Elles ont incité de nombreux agriculteurs à se préparer pour les cultures printanières, en entretenant leurs plantations, appliquant des engrais et éliminant les mauvaises herbes. Dans les plaines de Ksar Bjir, près de Ksar El Kébir, les conditions climatiques améliorées ont permis aux cultivateurs de s’atteler à ces tâches avec l’espoir d’une récolte fructueuse à la fin de la saison.

Thami El Ouazzani Jebrane, un agriculteur expérimenté de la région, a souligné que ces précipitations ont véritablement sauvé la saison agricole. Il espère que les pluies continueront dans les semaines à venir pour soutenir les cultures et améliorer la condition des terres. En observant les évolutions climatiques au fil des décennies, M. El Ouazzani a ajouté que la période actuelle est idéale pour appliquer des traitements phytosanitaires et des fertilisants, afin de maximiser les rendements à venir.

Moulay Abdellah Belhassane, président du secteur du développement agricole à Ksar El Kébir, a confirmé que les récentes pluies ont eu un effet positif sur les cultures d’hiver et incité les agriculteurs à se préparer pour le printemps. Il a également souligné que, dans le cadre des Hautes Instructions Royales, des mesures ont été prises pour atténuer les effets du déficit pluviométrique. Ces mesures incluent la distribution d’aliments composés et d’orge aux éleveurs, ainsi que l’octroi d’engrais azotés aux agriculteurs pour stimuler la productivité.

Le bassin du Loukkos se distingue également par ses cultures à forte valeur ajoutée, telles que la canne à sucre, la betterave sucrière, les légumineuses, les légumes, les arbres fruitiers et les plantes fourragères. Les champs verdoyants, qu’ils soient irrigués ou dépendant des précipitations naturelles, témoignent de la bonne santé du couvert végétal dans la région.

Cette situation reflète également l’amélioration des pâturages naturels, qui fournissent du fourrage et de la nourriture pour le bétail, tout en assurant la recharge des nappes phréatiques. Ainsi, l’approvisionnement en eau des cultures non irriguées reste garanti, offrant un souffle d’espoir pour la saison à venir.

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