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Pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul sous haute tension

Pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul sous haute tension
Lundi 02 - 20:00
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Dans une atmosphère particulièrement tendue, Russes et Ukrainiens se retrouvent à Istanbul pour un nouveau round de négociations visant à trouver une issue au conflit qui ravage l’Ukraine depuis février 2022. Cette rencontre survient au lendemain d’une opération spectaculaire de Kiev, qui a réussi à frapper lourdement l’aviation russe à l’aide de drones explosifs, ciblant plusieurs aérodromes situés bien au-delà du front.

Selon les informations, les drones ukrainiens ont infligé des dégâts significatifs en détruisant ou endommageant de nombreux avions militaires russes. Cette attaque, qualifiée d’« ingénieuse » par certains experts, a été menée en parallèle à des explosions survenues dans les régions russes de Koursk et Briansk, provoquant l’effondrement de ponts et des accidents de train meurtriers.

Malgré ce climat de confrontation, les délégations des deux camps ont repris les discussions en Turquie, après une première tentative infructueuse le 16 mai. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réaffirmé depuis Vilnius la volonté de son pays de « prendre les mesures nécessaires en vue de la paix », sans toutefois préciser quelles concessions pourraient être envisagées.

Du côté ukrainien, une source a indiqué espérer que Moscou se montre cette fois « prêt à aller de l’avant », et ne se contente pas de réitérer ses exigences habituelles : notamment que Kiev renonce à l’Otan et accepte la perte des territoires déjà annexés par la Russie. Avant la session, les représentants ukrainiens ont rencontré des diplomates allemands, italiens et britanniques afin de coordonner leur position. Moscou, de son côté, est arrivé avec un « mémorandum » précisant ses conditions pour un éventuel accord.

Mais sur le terrain, les perspectives d’un compromis semblent lointaines. Près du front, à Dobropillia, les habitants interrogés expriment leur désillusion : « Nous n’avons plus rien, plus de maison », confie Volodymyr, 53 ans, dont le village a été ravagé par les combats. À Kramatorsk, un militaire ukrainien estime lui aussi que la guerre est loin d’être terminée, même s’il espère « au moins un répit » pour évacuer les morts et soulager les troupes.

Sur le plan militaire, les affrontements restent intenses. Kiev affirme avoir touché 41 avions russes lors de ses récentes frappes, tandis que Moscou annonce avoir abattu 162 drones ukrainiens dans la nuit de dimanche à lundi. Par ailleurs, les forces russes progressent ces derniers jours dans le nord de l’Ukraine, notamment dans la région de Soumy.

Les exigences des deux parties restent jusqu’ici inconciliables : l’Ukraine demande un cessez-le-feu immédiat, le retour de ses prisonniers et des enfants déportés, ainsi que des garanties de sécurité solides, idéalement sous l’égide de l’Otan. La Russie, elle, refuse un arrêt des hostilités sans conditions et continue d’exiger que Kiev renonce à ses ambitions euro-atlantiques et lui cède les cinq régions revendiquées.

Si les discussions d’Istanbul permettent au moins de maintenir un canal de communication ouvert, un accord global semble encore hors de portée. Pour l’heure, ni Kiev ni Moscou ne semblent prêts à faire les concessions majeures qui seraient nécessaires pour mettre fin à cette guerre meurtrière.

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