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#SkinnyTok : la minceur toxique envahit les réseaux sociaux
Un phénomène viral aux conséquences préoccupantes
Depuis plusieurs mois, le hashtag #SkinnyTok s'impose sur TikTok, alimentant une tendance inquiétante : la glorification de la minceur extrême. Des milliers de vidéos y promeuvent des habitudes alimentaires restrictives et des routines sportives intensives, le tout enveloppé dans une esthétique séduisante mais profondément nocive. Ce phénomène, loin d’être anodin, soulève une vague d’inquiétudes chez les professionnels de la santé mentale et de la nutrition.
La pression de la minceur, amplifiée par les algorithmes
La quête de minceur n’est pas nouvelle. Mais l’ère des réseaux sociaux, et en particulier TikTok, a changé la donne. Les utilisateurs – souvent très jeunes – sont exposés à des contenus qui idéalisent un corps mince, voire émacié, et diffusent des conseils pour "manger moins", "maigrir vite" ou encore "ne pas craquer". Ces vidéos, souvent banalisées sous des formats tendance tels que « ce que je mange en une journée », propagent des comportements alimentaires dangereux, voire pathologiques.
L’impact est d’autant plus préoccupant que ces contenus sont poussés par des algorithmes puissants, qui les rendent facilement accessibles et particulièrement influents auprès d’un public adolescent encore en construction.
De l’idéal mince à la dysmorphophobie
La répétition de ces messages peut insidieusement altérer la perception que les jeunes ont de leur propre corps. Ce climat favorise l’émergence de troubles comme la dysmorphophobie (ou trouble dysmorphique corporel), où l’individu devient obsédé par des défauts physiques perçus, souvent invisibles pour autrui. Chez les garçons, on observe aussi une augmentation des cas de dysmorphie musculaire, liée à la pression d’afficher une musculature parfaite.
Des tendances parallèles, comme celle des « ados musclés » sur TikTok, exacerbent ces injonctions corporelles irréalistes et creusent un fossé entre apparence rêvée et réalité.
TikTok tente de réguler… mais est-ce suffisant ?
Face à la polémique, TikTok a réagi. La plateforme interdit désormais les contenus faisant la promotion de pratiques alimentaires dangereuses ou de troubles du comportement alimentaire, comme le jeûne extrême, les vomissements provoqués ou l’usage abusif de médicaments amaigrissants.
Les publications montrant des comparaisons corporelles (body-checking), vantant des transformations spectaculaires ou suggérant que certains types de corps sont supérieurs aux autres sont désormais restreintes, voire supprimées. TikTok affirme aussi vouloir limiter l’accès à certains contenus aux utilisateurs majeurs uniquement.
Mais ces mesures suffisent-elles face à un phénomène aussi tentaculaire ? De nombreux experts soulignent que, malgré les efforts de modération, les contenus problématiques trouvent encore des moyens de contourner les règles, souvent en adoptant un ton ironique ou détourné.
Une vigilance collective nécessaire
Le succès de #SkinnyTok révèle surtout une chose : les normes toxiques liées au corps n’ont jamais réellement disparu. Elles ont simplement changé de visage. Aujourd’hui, elles se diffusent en story, en reels, en vidéos d’apparence innocente. Et leur danger réside précisément dans cette banalisation.
Parents, éducateurs, professionnels de santé, influenceurs : chacun a un rôle à jouer pour déconstruire ces messages et promouvoir une image corporelle plus saine, inclusive et bienveillante.
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