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Tensions politiques : Benkirane relance l’offensive contre Laftit et Akhannouch
Lors d’une rencontre publique organisée dimanche à Oujda, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), a ravivé les tensions sur la scène politique nationale en ciblant frontalement plusieurs membres de l’exécutif. Devant une salle acquise à sa cause, l’ancien chef du gouvernement a multiplié les critiques, en particulier contre le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.
Selon Benkirane, Laftit « est devenu ministre parce qu’il s’est heurté au PJD », une situation qui aurait coûté au parti entre 20 et 30 sièges lors des élections législatives. Tout en nuançant ses propos en affirmant maintenir de « bonnes relations » personnelles avec lui, il l’a appelé à faire preuve de retenue dans la gestion des tensions politiques.
L’ex-chef du gouvernement est revenu longuement sur les années El Othmani, estimant que son successeur avait dirigé « un gouvernement handicapé », marqué par « l’influence » d’Aziz Akhannouch. À ses yeux, cette configuration aurait progressivement éloigné les citoyens de la vie politique, conduisant l’exécutif actuel « dans la mauvaise direction ».
Benkirane a défendu l’idée que le seul véritable gouvernement porté par le PJD fut celui qu’il dirigeait lui-même. Il a rappelé que les bouleversements post-2016, marqués par le refus du parti de participer au deuxième gouvernement, avaient ouvert la voie au Parti authenticité et modernité (PAM), modifiant profondément l’équilibre partisan.
Il a également souligné le rôle institutionnel du Roi dans la supervision de dossiers nationaux stratégiques, rappelant que son parti demeure attaché à une ligne modérée, loin des modèles observés dans d’autres pays de la région.
Les critiques n’ont pas épargné le gouvernement Akhannouch, accusé de renforcer la défiance des citoyens. « Les Marocains n’en peuvent plus », a-t-il lancé, mettant en cause la nature des mobilisations du PAM, qu’il soupçonne d’être davantage financées que portées par des idées politiques.
Abordant le dossier des conflits d’intérêts, Benkirane a visé directement le chef du gouvernement au sujet d’un marché de station de dessalement, ainsi que plusieurs polémiques liées au secteur pharmaceutique, où certains ministres auraient conservé des intérêts privés malgré des démissions annoncées. Il a assuré que le PJD s'opposerait fermement à ces dérives.
Le secrétaire général a enfin relancé ses critiques envers le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, rappelant les controverses autour de l’examen d’accès à la profession d’avocat et exprimant ses réserves sur les amendements proposés au Code de la famille.
Avec ce discours offensif, Benkirane confirme sa volonté de maintenir le PJD au centre du débat public et de réaffirmer sa place dans le paysage politique, alors que le parti cherche à reconstruire sa base après sa lourde défaite électorale.