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Top 5 des partenaires commerciaux du Maroc en 2024
Alors que les échanges extérieurs du Maroc ont franchi le cap des 1 200 milliards de dirhams en 2024, cinq pays se démarquent comme les piliers du commerce international du Royaume. Entre liens historiques et alliances stratégiques récentes, ces partenaires mettent en lumière les forces et les faiblesses structurelles de l’économie marocaine à l’international.
Une croissance portée par des relations bilatérales dynamiques
Avec une hausse globale de 6,3 % des échanges par rapport à 2023, le commerce extérieur marocain affiche une certaine résilience. Cette évolution repose en grande partie sur les relations commerciales avec cinq pays : l’Espagne, la France, la Chine, les États-Unis et l’Allemagne. Ensemble, ils forment l’ossature des flux commerciaux du Royaume. Mais derrière ces chiffres se cachent des réalités contrastées.
L’Espagne : partenaire numéro un, mais un déficit grandissant
Premier partenaire du Maroc, l’Espagne joue un rôle central dans les échanges commerciaux, notamment européens. Elle représente à elle seule près d’un tiers des échanges avec l’Union européenne. Si les exportations marocaines vers ce pays restent dynamiques, elles ne suffisent plus à contenir l’augmentation des importations, ce qui entraîne un déficit de 18,2 milliards de dirhams, en hausse notable par rapport à l’année précédente.
La France : une relation équilibrée et favorable au Maroc
La relation franco-marocaine continue de bénéficier d’un solide ancrage industriel. Grâce à une présence marocaine renforcée dans des secteurs comme l’automobile, l’aéronautique et l’agroalimentaire, le Royaume dégage un excédent commercial de 15,9 milliards de dirhams vis-à-vis de Paris. Cette performance confirme l’importance des chaînes de valeur industrielles intégrées entre les deux pays.
La Chine : partenaire incontournable mais déséquilibré
La Chine s’impose de plus en plus dans les échanges du Maroc. En 2024, les transactions bilatérales ont progressé de près de 18 %, mais au prix d’un déficit colossal de 86,3 milliards de dirhams. Les exportations marocaines vers la Chine peinent toujours à décoller, en dépit des efforts de diversification. En revanche, les importations de produits manufacturés chinois ne cessent de croître.
États-Unis et Allemagne : des relations à surveiller
Les États-Unis restent un fournisseur clé de produits énergétiques et d’équipements industriels. Si les échanges ont crû de 15,8 %, le déficit commercial s’élève désormais à 57 milliards de dirhams.
L’Allemagne, quant à elle, conserve une position stable, avec un déficit modéré de 16,4 milliards. Les deux pays coopèrent principalement dans les domaines de l’automobile et de la machinerie.
Des partenaires secondaires, mais déficitaires
L’Italie, l’Inde, la Turquie, la Russie et l’Égypte complètent le Top 10. Là encore, les bilans sont déficitaires pour le Maroc. Le cas de la Turquie, avec un déficit de 25,5 milliards de dirhams, continue d’interpeller, alors même que des accords de libre-échange sont censés encourager une relation plus équilibrée.
Un défi stratégique pour l’avenir
Le Maroc est confronté à un défi structurel : maintenir la croissance de ses échanges tout en réduisant ses déséquilibres commerciaux. Si les relations avec la France et l’Allemagne illustrent le potentiel de partenariats industriels gagnant-gagnant, la dépendance aux importations notamment en provenance de Chine ou des États-Unis menace l’équilibre de la balance globale.
Face à ces constats, la montée en puissance de nouveaux secteurs exportateurs et la consolidation des filières industrielles nationales apparaissent comme des leviers indispensables pour un commerce extérieur plus résilient et souverain.