Advertising
  • Fajr
  • Lever du soleil
  • Dhuhr
  • Asr
  • Maghrib
  • Isha

Suivez-nous sur Facebook

Été 2025 : Quand l’inflation redessine les vacances des Marocains

18:00
Été 2025 : Quand l’inflation redessine les vacances des Marocains
Par: Naji khaoula
Zoom

Alors que la saison estivale touche à sa fin, beaucoup de familles marocaines dressent un bilan mitigé de leurs congés. L’été, habituellement synonyme d’évasion et de détente, s’est transformé en véritable casse-tête financier. Entre hausse des prix et pouvoir d’achat en berne, les projets de voyage ont souvent dû être revus à la baisse, voire annulés.

Des vacances sous pression budgétaire

La flambée généralisée des tarifs qu’il s’agisse de l’hébergement, des restaurants ou du transport a pesé lourd sur les ménages. Si les réseaux sociaux continuent de mettre en avant des clichés de plages bondées et de destinations idylliques, la réalité est bien différente. Pour une grande partie de la population, l’été 2025 s’est résumé à des compromis douloureux.

Hamid, père de trois enfants, raconte avoir dû annuler son projet de séjour hors de Casablanca après avoir fait ses calculs : « Tout était devenu hors de prix. On s’est rabattu sur quelques sorties à la plage à proximité, mais ce n’est pas comparable », confie-t-il, amer. Un témoignage qui reflète l’expérience de milliers d’autres familles.

Même ceux qui ont maintenu leurs vacances n’y trouvent pas la même saveur. « Ce n’est pas seulement les vacances qui coûtent plus cher, c’est toute la vie », déplore Samir, revenu du nord du pays avec le sentiment d’avoir payé beaucoup plus pour un service identique.

Professionnels du secteur : entre inquiétudes et adaptation

Les acteurs du tourisme confirment la tendance. À Sidi Rahal, par exemple, les taux d’occupation plafonnent à 50-60 %, bien loin du plein affiché des années précédentes. De plus, la clientèle a changé : les Marocains résidant à l’étranger, longtemps moteurs de la saison, se font plus rares.

Les agences de voyages tirent elles aussi la sonnette d’alarme. Selon elles, le tourisme intérieur pourrait représenter une alternative solide, mais il reste conditionné à une politique tarifaire plus accessible et à une modernisation des infrastructures d’accueil.

Un tourisme en mutation

Malgré ces difficultés, certaines données nuancent le tableau. Les nuitées touristiques du marché intérieur ont progressé de 5 % à fin mai 2025, comparé à l’année précédente. Une hausse modeste mais encourageante, qui démontre que les Marocains n’ont pas renoncé à leurs vacances, mais qu’ils adaptent leurs habitudes.

Durée de séjour réduite, destinations de proximité, réservations de dernière minute ou choix plus sélectif des prestations : l’art de voyager malin s’impose comme une nouvelle norme.

Une tendance mondiale

Cette situation n’est pas propre au Maroc. Partout, les destinations touristiques subissent la hausse des coûts liée à l’énergie, aux matières premières et aux exigences de durabilité. Dans ce contexte, les vacanciers, au Maroc comme ailleurs, se montrent plus stratèges, arbitrant entre qualité et prix.

Des vacances réinventées

L’inflation a donc bouleversé les traditions estivales, donnant naissance à des vacances plus sobres mais aussi plus réfléchies. Pour beaucoup, l’évasion ne se mesure plus à la distance parcourue, mais à la qualité des instants partagés. Une transformation qui pourrait ouvrir la voie à un tourisme plus responsable et authentique, où chaque moment de détente prend une valeur nouvelle.



Lire la suite

×

Téléchargez l'application Walaw