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Agadir : gestion controversée à l’université, des enseignants dénoncent des décisions arbitraires
Un climat tendu règne au sein de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Ibn Zohr à Agadir, suite à la révocation soudaine de deux coordinateurs de master par le doyen. Cette décision, annoncée via une simple communication WhatsApp, a déclenché une vague de protestations parmi les enseignants et les représentants syndicaux.
Le Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESup) a vivement condamné cette initiative, qu’il qualifie de contraire aux normes pédagogiques et administratives en vigueur. Selon lui, cette révocation ne repose sur aucun fondement juridique ni argument pédagogique valable. Les enseignants concernés — coordinateurs des masters « Droit numérique et innovation » et « Sciences criminelles et sécurité » — n’auraient reçu aucun avertissement formel avant d’être écartés de leurs fonctions.
Le syndicat dénonce une « décision unilatérale » prise sans concertation avec les structures universitaires compétentes. Il affirme que les nouveaux coordinateurs ont été désignés sans être proposés par les unités de formation concernées, et qu’ils n’assurent pas réellement d’activités pédagogiques dans les filières qu’ils sont censés diriger.
Au-delà de la révocation, les enseignants critiquent également une gestion interne qu’ils qualifient de clientéliste. Le communiqué syndical parle d’un système fondé sur « la distribution de privilèges » et « la loyauté personnelle », au détriment de la compétence académique. Cette logique serait, selon eux, incompatible avec les principes de bonne gouvernance et de transparence exigés dans le milieu universitaire.
Les accusations de diffamation contenues dans les messages échangés par WhatsApp ont particulièrement indigné les enseignants. Le SNESup exige des excuses officielles pour les propos jugés mensongers et portant atteinte à la réputation des professeurs concernés. Il alerte également sur les pratiques administratives jugées inappropriées, comme l’envoi de messages non officiels en dehors des heures de travail, y compris pendant les jours fériés.
Le syndicat n’a pas manqué de souligner ce qu’il considère comme un abus d’autorité. Il soupçonne le doyen de s’appuyer sur ses relations politiques pour imposer ses décisions, tout en rappelant sa confiance dans la volonté du ministre de tutelle de moraliser la gestion de l’enseignement supérieur.
Le SNESup appelle à une enquête indépendante pour faire la lumière sur cette affaire, et réaffirme son attachement à une gestion universitaire fondée sur la compétence, la légalité et le respect des règles. Il alerte sur le danger que représente cette crise pour la crédibilité de l’université et la qualité de l’enseignement.
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